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Anton TCHEKHOV: Récits (Résumé & Analyse)

Publié le 15/05/2020

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« Tchékhov débute à vingt ans dans la presse.

Son métier l'absorbe : « Je suis plongé dans ma médecine jusqu'auxoreilles » ; la littérature demeure pour lui une activité annexe.

En 1888, il reçoit cependant le prix Pouchkine pourson recueil Dans le crépuscule ; c'est la plus haute récompense pour un écrivain russe.

Miné par la tuberculose,Tchékhov meurt à quarante-quatre ans. Ces récits et nouvelles, écrits entre 1882 et 1903, constituent, avec les pièces de théâtre, l'intégralité de l'œuvrede Tchékhov. Un diamantaire et un poète Cent trente-neuf récits qui excèdent rarement dix pages et dont la brièveté n'a d'égale qu'une stupéfiante qualité.Ces scènes de la vie quotidienne de province, sans héros, où de multiples personnages défilent en une vastecomédie humaine, demeurent inégalables.

Tchékhov peint avec une drôlerie féroce, et presque avec indifférence, lessoubresauts d'une société dont le dessein premier reste le bonheur domestique.

L'auteur esquisse tantôt des croquiscliniques, tantôt utilise une palette impressionniste tout en nuances.

La discrétion, l'économie de moyens, comme sil'auteur retenait son souffle de grand malade, l'absence apparente de procédé d'écriture, c'est tout l'art deTchékhov.

Rien de spectaculaire chez ce merveilleux conteur dont le rêve était d'évoquer un clair de lune par sonreflet sur un tesson de bouteille... « J'ai toujours écrit à la va-comme-je-te-pousse avec une parfaite négligence...

» En 1882, à vingt-deux ans, Tchékhov poursuit ses études de médecine et collabore régulièrement à des revueshumoristiques, où il publie des nouvelles sous divers pseudonymes ; le plus fréquemment employé est AntochaTchedonkhé, surnom reçu en classe.

En 1886, la parution de ses Récits bariolés et les conseils de l'écrivainGrigorovitch qui lui exprime son admiration l'incitent à signer de son nom.

Flatté par les éloges de son aîné,Tchékhov répond : « Jusqu'au jour d'aujourd'hui, je considérais mon activité littéraire par-dessous la jambe avec uneimpardonnable légèreté.

Je ne puis me rappeler un seul de mes récits sur lequel j'aie travaillé plus d'une journée ;quant au Rabatteur que vous avez aimé, je l'ai écrit dans une cabine de bain.

» Tchékhov dit vrai, il se considèred'abord comme un médecin.

Même en pleine gloire, il se déprécie continuellement.

De La Salle n° 6, il dit : « Jetermine une nouvelle très ennuyeuse, absolument dépourvue de femmes ou de l'élément amoureux.

(...) Je l'ai écritepar hasard, par légèreté.

» Du Professeur de lettres : « C'est une babiole pas sérieuse du tout, extraite de la vie decochons d'Inde de province.

». »

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