Antoine Duprat (1463-1535)
Publié le 23/05/2020
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Cardinal et homme d'État français. D'abord avocat, puis premier président au parlement de Paris (1507), il s'attacha à la comtesse d'Angoulême, Louise de Savoie, qui lui confia l'éducation de son fils, futur François Ier. À l'avènement de celui-ci, Duprat fut nommé chancelier (1515). Ayant suivi le roi en Italie, il négocia avec Léon X le concordat de 1516, qui suscita une résistance obstinée des magistrats français. Duprat réussit cependant à le faire enregistrer par le parlement. Pour faire face aux énormes dépenses provoquées par la candidature de François Ier à l'Empire, puis par les guerres contre Charles Quint, Duprat recourut à des expédients financiers, comme la vente d'offices judiciaires et la création de rentes sur l'Hôtel de Ville (premier exemple d'un impôt déguisé sous le nom d'emprunt). Durant la captivité du roi (1525), Duprat gouverna la France avec la régente Louise de Savoie, résista à une opposition quasi générale et dirigea les négociations qui amenèrent la délivrance du roi. Veuf depuis plusieurs années, Duprat avait embrassé l'état ecclésiastique ; il devint archevêque de Sens (1525) et cardinal (1527). Il inspira à François Ier d'énergiques mesures de répression contre le protestantisme.
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Antoine Duprat
1463-1535
Grand homme d'État et habile diplomate issu d'une famille bourgeoise d'Auvergne, il est le
fils d'Antoine Duprat, banquier marchand et consul d'Issoire, et de Jacqueline Bohier.
Docteur
en droit, il est nommé successivement lieutenant du bailliage de Montferrand, en Basse
Auvergne, en 1490, avocat général du Parlement de Toulouse en 1495, maître des requêtes
ordinaires de l'hôtel en 1503.
Promu premier président du Parlement en 1508, il est chargé de
rédiger les coutumes d'Auvergne qui sont publiées pour la première fois à Paris, en 1511.
Chancelier sous François Ier, il exerce à la fois les rôles de garde des Sceaux, de surintendant
de la justice et d'inspirateur des ordonnances royales.
Partisan convaincu de la puissance
monarchique il reste toute sa vie un collaborateur fidèle de François Ier et un robuste
défenseur des intérêts du royaume.
Il accompagne le souverain en Italie et prend une part
active à la préparation du concordat de Bologne négocié, en 1516, entre le pape Léon X et
François Ier.
Jusqu'à l'échec des pourparlers de Calais en 1521 avec le cardinal Wolsey,
plénipotentiaire du roi d'Angleterre, il est chargé d'importantes missions diplomatiques dans
les cours européennes.
Il est au centre des intrigues pour faire élire François Ier empereur, en
1519, à la mort de Maximilien.
Conseiller intime de Louise de Savoie, pendant la captivité du
roi, il dirige, de ses résidences de Lyon ou de Paris, les négociations de Madrid et collabore
avec la régente aux pourparlers du traité de Moore et de la Ligue de Cognac.
Comblé
d'honneurs, il est nommé archevêque de Sens en 1525, cardinal deux ans plus tard, légat en
1530, et jouit jusqu'à sa mort d'une immense fortune.
Duprat est également pour le roi un
précieux auxiliaire sur les plans économique et financier.
Résolument protectionniste et
soucieux de réglementation, il interdit par une ordonnance de 1523 les transports d'or et
d'argent à l'étranger.
Il s'efforce aussi de faire une réforme monétaire et fait la chasse aux
financiers.
Il choisit les membres de la commission qui condamna Semblançay et tente par
l'ordonnance de 1523 de centraliser les finances.
En créant les rentes perpétuelles ou rentes
sur l'hôtel de Ville, il jette les bases de la dette publique..
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