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Anthropologie et interculturel

Publié le 30/11/2021

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L’anthropologie : C’est l’étude de l'homme et des groupes humains, ce domaine est attribué aux sciences humaines. En effet en grec « anthropos » signifie « homme, humain » et « logos » désigne la connaissance, l’étude. L’anthropologie sociale, ou ethnologie, est une discipline des sciences humaines et sociales qui étudie l’homme en société. En d’autres termes, elle étudie les rapports sociaux propres à chaque groupe humain ou à chaque situation, s’intéressant dans le même mouvement à la grande variabilité des formes de vie sociale. http://www.afa.msh paris.fr/?page_id=32 ‐ Pour Claude Lévi Strauss, anthropologue, l’anthropologie structurale est l’analyse de la logique symbolique des cultures considérées comme des langages possédant une logique interne, à laquelle l’homme se conforme inconsciemment dans ces actes et institutions. In vocabulaire de la philosophie et des sciences humaines Louis Marie Morfaux. ‐ Document 1 A JACQUARD, Éloge de la différence, 1978 C’est en généticien qu’Albert Jacquard aborde le problème de la diversité, pour affirmer qu’on ne peut parier — scientifiquement — de supériorité de race. Son éloge de la différence, qui rappelle que la multiplicité des cultures est source richesse, pose le problème d’une uniformisation appauvrissante. Si je diffère de toi, loin de te léser, je t’augmente”, Saint Exupéry, ‐ Lettre à un otage. Cette évidence, tous nos réflexes la nient. Notre besoin superficiel de confort intellectuel nous pousse à tout ramener à des types et à juger selon la conformité aux types ; mais la richesse est dans la différence. Beaucoup plus profond, plus fondamental, est le besoin d’être unique, pour “être” vraiment. Notre obsession est d’être reconnue comme une personne originale, irremplaçable ; nous le sommes réellement, mais nous ne sentons jamais assez que notre entourage en est conscient. Quel plus beau cadeau peut nous faire l’“autre” que de renforcer notre unicité, notre originalité, en étant différent de nous ? Il ne s’agit pas d’édulcorer les conflits, de gommer les oppositions ; mais d’admettre que ces conflits, ces oppositions doivent et peuvent être bénéfiques à tous. La condition est que l’objectif ne soit pas la destruction de l’autre, ou l’instauration d’une hiérarchie, mais la construction progressive de chacun. Le heurt, même violent, est bienfaisant ; il permet à chacun de se révéler dans sa singularité ; la compétition, au contraire, presque toujours sournoise, est destructrice, elle ne peut aboutir qu’à situer chacun à l’intérieur d’un ordre imposé, d’une hiérarchie nécessairement artificielle, arbitraire. La leçon première de la génétique est que les individus, tous différents ne peuvent être classés, évalués, ordonnés: la définition de “races”, utile pour certaines recherches, ne peut être qu’arbitraire et imprécise; l’interrogation sur le “moins bon” et le “meilleur” est sans réponse; la qualité spécifique de l’Homme, l’intelligence, dont il est si fier, échappe pour 2 l’essentiel à nos techniques d’analyse; les tentatives passées d’amélioration” biologique de l’Homme ont été parfois simplement ridicules, le plus souvent criminelles à l’égard des individus, dévastatrices pour le groupe. Par chance, la nature dispose d’une merveilleuse robustesse face aux méfaits de l’Homme : le flux génétique poursuit son œuvre de différenciation et de maintien de la diversité, presque insensible aux agissements humains ; l’“ univers des phénotypes’ ”, où nous vivons, n’a fort heureusement que peu de possibilités d’action sur l’“ univers des génotypes1 ”, dont dépend notre avenir. Transformer notre patrimoine génétique est une tentation, mais cette action restera longtemps, espérons le, hors de notre portée. ‐ Cette réflexion peut être transposée de la génétique à la culture : les civilisations que nous avons sécrétées sont merveilleusement diverses et cette diversité constitue la richesse de chacun de nous. Grâce à une certaine difficulté de communication, cette hétérogénéité des cultures a pu longtemps subsister ; mais, il est clair qu’elle risque de disparaître rapidement. Notre propre civilisation européenne a étonnamment progressé vers l’objectif qu’elle s’était donné : le bien être matériel. Cette réussite lui donne un pouvoir de diffusion sans ‐ précédent, qui aboutit peu à peu à la destruction de toutes les autres, tel a été le sort, pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, des Esquimaux d’Ammassalik, sur la côte est du Groenland, dont R. Gessain a décrit la mort culturelle sous la pression de la “civilisation obligatoire”. Lorsque l’on constate la qualité des rapports humains, de l’harmonie sociale dans certains groupes que nous appelons “primitifs”, on peut se demander si l’alignement sur notre culture ne sera pas une catastrophe ; le prix payé pour l’amélioration du niveau de vie est terriblement élevé, si cette harmonie est remplacée par nos contradictions internes, nos tensions, nos conflits. Est-il encore temps d’éviter le nivellement des cultures ? La richesse à préserver ne vaut-elle pas l’abandon de certains objectifs qui se mesurent en produit national brut ou même en espérance de vie ? Poser une telle question est grave ; il est bien difficile, face à cette interrogation, de rester cohérent avec soi même, selon que l’on s’interroge dans le calme douillet de sa bibliothèque ‐ ou que l’on partage durant quelques instants la vie d’un de ces groupes qui nous émerveillent, mais où les enfants meurent, faute de nourriture ou de soins. Éd.du Seuil, 1978. 1 Phénotypes : décrit l'ensemble des caractères observables d'un individu résultant de l’interaction du milieu dans lequel il vit et de son génome. Génotypes : correspond aux gènes qui ont donné lieu à des spécificités physiques, c’est ‘ensemble de l’information génétique d’un organisme.

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