Anthony Eden

« Anthony Eden Ministre britannique des Affaires étrangères.L'attitude d'Anthony Eden face à la politique fut conditionnée par les expériences vécues au cours de la PremièreGuerre mondiale (où il fut récompensé, à l'âge de 20 ans, de la Military Cross), dont il garda une indéracinable hainepour les conflits armés.

Quant à son style politique, il fut influencé par ses origines de gentleman campagnard et parsa brillante intelligence.Malheureusement pour Eden, son ascension politique eut lieu à une époque où un rival plus vigoureux et imposant,Winston Churchill, lui fit de l'ombre.

Il accéda comme un météore aux hauts rangs de la politique, nommé la mêmeannée, en 1935, ministre pour la Société des Nations et ministre des Affaires étrangères.

Il avait alors 38 ans.

Mais,en février 1938, dégoûté par la politique d'apaisement, il donnait sa démission; événement que Churchill commentaen disant que le gouvernement avait perdu un homme «qui semblait [...] personnifier l'espoir de vie de la nationanglaise».En 1940, lorsque Churchill devint premier ministre, Eden fut son ministre des Affaires étrangères.

Son tactreprésentait un atout précieux pour Churchill, particulièrement dans les difficiles négociations avec Joseph Staline,en qui Eden n'avait aucune confiance; il ne se fiait du reste à aucun dictateur.

Staline, quant à lui, ne faisaitconfiance pratiquement à person-ne.

En 1943, néanmoins, Eden parvint à le rassurer, tâche difficile et délicate, en l'informant qu'un second frontallait bientôt être ouvert en Europe, qui soulagerait la Russie.Après la guerre, l'habileté diplomatique d'Eden permit de régler la dispute italo-yougoslave à propos de Trieste, ainsique la fin de la guerre en Indochine.

Il devint premier ministre en 1955, après que Churchill se fut finalement retiré.C'était une fonction à laquelle il avait été destiné, en 1935 déjà, à un âge où il était relativement jeune pour un telposte.

Malheureusement, lorsqu'il occupa enfin cette charge, sa santé était fragile.

Il est possible que cela ait altéréson jugement et l'ait conduit à faire des erreurs lors de la crise de Suez, en 1956, lorsqu'il traita avec le présidentégyptien Nasser en utilisant la force, comme il avait voulu le faire avec Hitler.

L'indignation qui stigmatisa cetteattitude le contraignit à démissionner et mit ainsi un terme peu glorieux à sa brillante carrière politique.

Pendant laguerre 1939-1945, il fut toutefois au sommet de la gloire.

On se rappelle surtout de lui comme le bras droit deChurchill lors des conférences qui se déroulèrent pendant le conflit mondial.. »