Angola

« 1 / 2 Angola 1 La plus grande et la plus riche des anciennes posses­ sions portugaises d'Afrique noire, l'Angola (1 246 700 km2, 6211100 habitants en 1974) est parvenue à l'indépendance (11 novembre 1975) dans des conditions extrêmement difficiles.

Cette décolonisation a entrainé une guerre civile et divisé les pays africains : marquée par des Interventions étrangères qui ont pu faire craindre de voir l'Est et l'Ouest s'affronter militairement en Afrique, elle est aussi à l'origine d'une remise en question radicale de la situa­ tion en Afrique australe.

2 L'Angola est, après le Zaïre, le plus étendu des p~ys au sud du Sahara.

Il est constitué aux deux tiers par un plateau qu'une plaine sépare de la côte (avec le désert de Namib au sud et la dépression de Cassange au nord, terre propice à la culture du coton).

Le nord-ouest du pla­ teau est couvert d'une jungle montagneuse qui convient à la culture du café et a procuré d'excellents abris aux combattants du maquis.

La population de l'Angola, rurale et tribale dans son immense majorité, est presque entiè­ rement bantou.

Elle comprend les Ovumbundu (35 p.

100), les Mbundu (20 p.

100), les Bakongo (12 p.

100), les Nganguela, les Nyaneka, les Humbe et les Ovambo.

Plus de 300 000 Blancs ont quitté l'Angola depuis l'indé­ pendance.

La capitale, Luanda (600 000 habitants en 1974) en comptait 125 000.

3 Le Mouvement populaire pour la libération de l'Angola (MPLA), comme le FRELIMO (Front de libération du Mozambique) au Mozambique et le PAIGC (Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert) en Guinée-Bissau, a dominé la lutte pour l'Indépendance en Angola.

Fondé en 1956, le MPLA, qui sera pourchassé par la police et l'armée portugaise à partir de 1958-1959, fomente à Luanda en 1961 une Insurrection, suivie d'un soulèvement en pays bakongo qui fera de nombreuses victimes blanches.

La répression sera terrible : plus de 2 / 2. »