Angola (2002-2003): À la recherche d'une nouvelle respectabilité
Publié le 12/09/2020
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État de l'Afrique équatoriale, sur l'océan Atlantique, au S. du Congo ; capitale Luanda. Habitée par l'homme dès le paléolithique, cette région fut progressivement occupée entre le Ve s. av. notre ère et l'an mille par des populations bantoues, qui représentent encore aujourd'hui la majorité de la population. L'Angola doit son nom à la dynastie Ngola, qui régnait au XVIe s. sur le royaume de Ndongo, lié par une certaine vassalité au royaume de Congo. En 1484, le navigateur portugais Diogo Cão découvrit la rade de Luanda. Les Portugais obtinrent bientôt l'autorisation de fonder des comptoirs commerciaux ; ils établirent des échanges mutuellement profitables avec le Congo, dont ils christianisèrent les élites. En 1575, ils fondèrent Saint-Paul-de-Luanda, qui devint leur principal centre commercial et militaire mais ils ne contrôlèrent qu'une bande côtière s'étendant au S. jusqu'à la ville de Benguela, fondée peu après. Conquises en 1641 par les Hollandais, les bases portugaises d'Angola furent reprises en 1648 par les colons portugais du Brésil. Jusqu'au XIXe s., l'Angola fut avant tout un centre de la traite des Noirs à destination du Brésil (environ 15 000 esclaves exportés annuellement aux XVIIe et XVIIIe s.). La traite disparut progressivement à partir des années 1830 et l'esclavage fut officiellement supprimé en 1878, remplacé cependant par un système de corvées obligatoires. Ce ne fut qu'au cours du XIXe s. que les Portugais étendirent leur domination sur l'intérieur, et leurs campagnes militaires se poursuivirent même après 1900. Les richesses naturelles du pays ne furent que très peu exploitées, à l'exception des mines de diamant. L'effort d'éducation n'a pris de l'ampleur qu'à partir de 1950 ; à cette date, l'Angola comptait encore 95 % d'analphabètes. Déclaré « province portugaise d'outre-mer » en 1955, l'Angola avait vu naître dès 1929 des mouvements nationalistes, mais ceux-ci ne prirent de l'importance qu'à partir des années 1950. Le soulèvement de Luanda (janv. 1961) marqua le début de la lutte armée pour l'indépendance qui obligea les Portugais à expédier en Angola une armée de plus de 60 000 hommes. Mais le nationalisme angolais était profondément divisé en trois mouvements antagonistes : le Mouvement populaire de libération de l'Angola (MPLA), d'Agostinho Neto, fondé en déc. 1956, de tendance socialiste, et bénéficiant de l'appui de la Tanzanie, des États africains révolutionnaires et des pays communistes ; le Front national de libération de l'Angola (FNLA), de Roberto Holden, fondé en 1962 à partir de l'Union des populations de l'Angola (1954), plus favorable à l'Occident, et appuyé par le Zaïre ; enfin, l'Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola (UNITA), de Jonas Savimbi, née en 1966 d'une dissidence du FNLA qui reçut l'appui des États-Unis. À la suite de la révolution portugaise de 1974, le gouvernement de Lisbonne s'efforça de mettre sur pied un gouvernement angolais composé de représentants des trois mouvements, l'Angola devant devenir indépendant en nov. 1975. Mais des heurts sanglants continuèrent à opposer les diverses tendances nationalistes. 0002000003E600000C41 3E0,Jusqu'en 1988, l'Angola est resté un champ de bataille où les factions angolaises se sont affrontées avec l'aide des puissances étrangères : le MPLA, dirigé par Eduardo Dos Santos depuis le 20 sept. 1979, que soutenait l'URSS par Cubains interposés, et l'UNITA, soutenue par la République sud-africaine. Finalement, cette dernière s'est retirée du conflit en même temps que les troupes cubaines étaient rapatriées ; elle s'engageait à donner son indépendance à la Namibie et l'Angola ne devait plus servir de base aux guérillas de l'ANC (v. SUD-AFRICAINE, République). En mai 1995, le MPLA et l'UNITA concluaient les accords de Lusaka, pour un gouvernement d'union nationale. Malgré la présence de casques bleus envoyés par l'ONU, ces accords ne furent pas respectés et l'UNITA de Jonas Savimbi multiplia les violences. À partir d'août 1998, les hostilités reprirent et l'ONU retira ses casques bleus. Cette interminable guerre civile n'a pris fin qu'avec la mort de J. Savimbi en févr. 2002.
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Angola 2002-2003
À la recherche d'une nouvelle respectabilité
Avec la signature, le 4 avril 2002, du Mémorandum d'accord entre l'armée
gouvernementale et la rébellion de l'UNITA (Union nationale pour l'indépendance
totale de l'Angola), dont le chef Jonas Savimbi avait été tué par les Forces
armées angolaises (FAA) le 22 février 2002, l'Angola a clos le cycle de guerre
ouvert dès avant son indépendance en 1975.
85 000 soldats de l'UNITA ont été
démilitarisés et cantonnés (400 000 personnes, avec leurs familles) en un temps
record, 5 000 étant intégrés aux FAA.
Le volet politique – réduit à l'accès de
l'UNITA aux postes gouvernementaux prévu par le protocole de Lusaka en 1994 – a
été mené en 2002 sous l'égide d'une commission présidée par l'ONU, une nouvelle
mission, la MINUA (Mission des Nations unies en Angola, août 2002-février 2003),
étant censée achever le «processus de paix».
En fait, le rôle de l'ONU fut
symbolique : sur la base de sa victoire militaire et avec l'accord d'une
direction de la guérilla très affaiblie, le gouvernement du MPLA (Mouvement
populaire de libération de l'Angola) a pu mener ce processus sans renégociation,
le déclarant achevé en novembre, ce qui permit la levée des sanctions
internationales contre l'UNITA.
La réintégration sociale et économique des
anciens rebelles, cruciale mais qui restait à mettre en œuvre, fut remise à un
«mécanisme» bilatéral gouvernement-UNITA à définir…
Organisation tardive de l'aide humanitaire
Préoccupé surtout par le désarmement de la rébellion et le maintien de son
pouvoir et désireux de se soustraire aux contraintes de l'ONU, le gouvernement
recherchait en revanche – en dépit des énormes détournements opérés au sommet de
l'État (près d'un milliard de dollars absent des comptes) – le soutien financier
de la communauté internationale.
Une crise humanitaire très grave en a résulté
dans les cantonnements et des régions restées inaccessibles, l'aide n'étant
vraiment organisée qu'en juin.
La question humanitaire se posait encore au printemps 2003, du fait de
l'énormité de la tâche – 4 millions d'Angolais étaient déplacés en avril 2002
(un tiers de la population) et 450 000 réfugiés dans les pays voisins – et de
l'insuffisance de l'effort : 1,7 million sont rentrés chez eux, mais pour la
plupart spontanément et sans conditions minimales.
C'est aussi sans préparer
leur réinstallation avec les organisations internationales que le gouvernement a
voulu «disperser» les gens de l'UNITA : des dizaines de milliers se trouvaient
encore dans des camps de transit, souvent démunis de tout, tandis que 300 000
personnes étaient encore inaccessibles aux secours.
Si l'aide humanitaire a été importante en 2002, la conférence des donateurs
demandée par le gouvernement demeurait, un an après la paix, suspendue aux
mesures minimales de transparence des comptes et d'augmentation des dépenses
sociales réclamées par les partenaires.
Les contacts repris avec le FMI
pourraient cependant bénéficier de l'importance stratégique d'un pétrole dont
les découvertes et la production (900 000 barils/jour, dont 40 % vers les
États-Unis) se sont accrues.
Principale force militaire de la région, le pays,.
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