Angola (1999-2000) Guerre totale contre l'UNITA
Publié le 12/09/2020
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Angola 1999-2000
Guerre totale contre l'UNITA
Après l'échec des offensives des FAA (Forces armées angolaises) contre l'UNITA
(Union nationale pour l'indépendance totale de l'Angola), qui avaient suivi la
déclaration de guerre prononcée par le président José Eduardo dos Santos
(décembre 1998) contre ce mouvement, et alors que la violence et l'étendue des
combats avaient créé de nouvelles vagues de déplacés et de réfugiés, l'armée a
réussi, à l'automne 1999, à reprendre les "bastions" de l'UNITA sur le haut
plateau (Bailundu, Andulo), puis celui, historique, de Jamba.
Ont joué dans ce
renversement l'augmentation des revenus du pétrole, qui a permis de nouveaux
achats massifs d'armements ; le resserrement des alliances sécuritaires avec les
pays voisins (Congo [-Brazza], Congo [-Kinshasa] et, particulièrement, la
Namibie qui, contrairement à la Zambie, a ouvert à l'armée angolaise son
territoire, en décembre 1999, et engagé des forces à ses côtés) ; surtout,
l'engagement discret mais renforcé de très nombreux partenaires internationaux,
dont les membres de la troïka impliquée dans le processus de paix (États-Unis,
Russie, Portugal).
Fin 1999, la direction politique du pays donnait la victoire comme imminente,
quasi acquise dès lors que le pouvoir ne risquait plus d'être menacé, et que la
possible guérilla de l'UNITA, dont l'armée était dite en déroute, pourrait être
"contenue dans des zones contrôlées".
Elle a redoublé sa campagne visant
l'isolement diplomatique total de l'UNITA et son "annihilation politique et
militaire", tout en émettant des "signaux" et en prenant des mesures de
normalisation visant à renforcer ses alliances internationales et ses
partenariats économiques.
Poursuivant les réformes engagées avec la
libéralisation du taux de change en mai 1999, le gouvernement a signé en mars
2000 un "accord indicatif" de neuf mois avec le FMI et appelé les entrepreneurs
étrangers à venir investir, même hors du secteur pétrolier, dans les "zones
sûres".
Parallèlement, il a réexprimé son refus irrévocable de toute négociation
politique non seulement avec le leader historique de l'UNITA Jonas Savimbi -
renforçant au contraire la campagne pour sa criminalisation internationale -,
mais aussi avec l'"UNITA belliciste" (et même avec l'"Unita rénovée", créée en
septembre 1998 et reconnue comme son seul interlocuteur, mais qui n'a pas gagné
en crédibilité).
En février 2000, le président de la République a annoncé, en
revanche, son intention de tenir des élections fin 2001, "normalisant" ainsi
souverainement et seul la question politique, tout en réclamant un renforcement
du soutien international à la population "victime de la guerre de l'UNITA".
De fait, après le départ de la Monua (Mission des Nations unies en Angola),
exigé par le président angolais, début 1999, la communauté internationale a
continué à assister les populations angolaises, très insuffisamment et aux
conditions fixées par le gouvernement (pas de couloirs humanitaires, accès aux
seules zones gouvernementales).
L'ONU a en fait réduit son action à deux volets
: la négociation d'une nouvelle mission (Onua, Nations unies en Angola),
acceptée en février 2000 par Luanda, uniquement destinée à assurer le contact
avec le gouvernement et à renforcer sa "capacité institutionnelle" sans plus de
tâches de médiation ; et, surtout, la mise sur pied (mai 1999), dans le cadre du
Comité des sanctions revivifié, d'une commission chargée d'étudier la violation.
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