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André Suarès (1868-1948) Il a des admirateurs fanatiques.

Publié le 23/05/2020

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SUARES André. Écrivain français. Né le 12 juin 1868 à Marseille, au 91 de la rue Saint-Jacques, mort le 7 septembre 1948 à Saint-Maur (Seine). Issu d’une famille israélite aisée, il était d’ascendance catholique et bretonne par sa grand-mère maternelle, Alexandrine Favre, et Suarès attribuait à cette ascendance son grand amour de la Bretagne et son mysticisme chrétien. Ayant fait ses premières études en sa ville natale, il vint les poursuivre à Paris. Pensionnaire au Collège Sainte-Barbe, il suivait les cours du Lycée Louis-le-Grand. A dix-huit ans, il obtint le prix d’honneur de discours français au Concours Général, avec pour sujet : Eloge d’Homère par Ronsard. Anatole France, ayant lu sa composition, la signala dans Le Temps. C’est à Sainte-Barbe que Suarès se lia avec Maurice Pottecher — le futur fondateur du Théâtre du Peuple de Bussang — d’une amitié qui ne se démentit jamais. Entré à l’École Normale en 1886, Suarès y rencontra Romain Rolland, et leur commun amour de la musique les rapprocha dès les premiers jours. Suarès passa sa licence, mais, refusé à l’agrégation en 1889, il revint auprès de son père à Marseille. Il avait perdu sa mère à l’âge de sept ans, il vit mourir son père en 1892 et connut alors des heures difficiles. Il put les surmonter avec l’aide de son frère, officier de marine. La carrière littéraire de Suarès commence en 1893, avec Les Pèlerins d’Emmaüs. Parmi ses premiers écrits, on trouve les Lettres d’un solitaire sur les maux du Temps, publiées sous le pseudonyme d’André de Séipse. En 1901 parut son premier grand livre Images de la Grandeur. Le Livre de l’Émeraude, qui parut l’année suivante, retint l’attention de Brunetière et valut à Suarès le prix Montyon, en 1903. Installé définitivement à Paris, il Poursuit sans relâche, dans la solitude, élaboration d’une œuvre considérable. Sur la Mort de mon frère, paru en 1904, est un cri de douleur. Suarès connaît Péguy et donne aux Cahiers de la Quinzaine une suite d’œuvres dont la première est, en 1905, La Tragédie d’Elektre et Oreste. Il publie successivement : Voici l’homme (1906), Le Bouclier du zodiaque (1907), Sur la Vie (1909), essais qui formeront plus tard trois volumes. Attiré par l’Italie, Suarès s’y était rendu une première fois en 1892, sans ressources et faisant la route à pied. Dès cette époque, il avait conçu Le Voyage du condottiere, dont le premier volume Vers Venise paraît en 1910. Puis viennent De Napoléon (1912); Cressida (1913); Idées et Visions (1913); Trois Hommes (Pascal, Ibsen, Dostoïevski) (1913); Portraits (1914); Amour (1917); Les Bourdons sont en fleur (1917); Remarques (1917-18); Poète Tragique (1921); Debussy (1922); Puissance de Pascal (1923); Xénies (1923); Polyxène (1925); Présences (1925); Musique et poésie (1928); Poème du temps qui meurt (avec vingt dessins originaux d’Antoine Bourdelle, 1929); Variables (1929); Marsiho (1931); Musiciens (1931); Gœthe le Grand Européen (1932); Vues sur Napoléon (1933); Cité, nef de Paris (1933); Portraits sans modèles (1935). En 1935, Suarès reçoit coup sur coup le Grand prix de littérature de l’Académie Française et le Grand prix de la société des Gens de Lettres. Il publie encore Valeurs (1936), Vues sur l’Europe (1936) — dont la première édition fut presque entièrement passée au pilon —, Trois Grands Vivants (Cervantes, Tolstoï, Baudelaire) (1938), Passion — vaste poème illustré par Georges Rouault. Adversaire déclaré du nazisme, Suarès dut quitter Paris en 1940. Il se réfugia dans la Creuse, d’abord, puis à Antibes, et enfin à Pont-charra-sur-Turdine, aux environs de Lyon, chez Pierre de Massot qui, pour le soustraire aux recherches et aux représailles, lui offrit sa maison. Revenu à Paris après la Libération, Suarès trouva son appartement bouleversé, ses papiers mis au pillage, il vint alors habiter avec sa femme à La varenne chez une amie. C’est là qu’il reçut, en 1948, le Grand prix de littérature de la Ville de Paris. C’est là qu’il mourut, quelques mois plus tard, après une cruelle agonie. Il laissait plusieurs ouvrages qui furent publiés à titre posthume : Hélène chez Archimède (1949) Paris (1949); Rosalinde sur l’Eau (1950); Présentation de la France (1950); Minos et Pasiphaé (1950); Portraits de Léautaud (1951); Correspondance André Suarès-Paul Claudel (1951); Cette âme ardente, lettres de jeunesse de Suarès à Romain Rolland (1954); Ignorées du destinataire, curieux recueil de lettres non envoyées (1955). Suarès eut, toute sa vie, autant de détracteurs que d’admirateurs fanatiques. Féru de grandeur humaine, mais sans illusion sur les hommes et peu soucieux de leur plaire, il fut contraint de tourner le dos à son siècle pour se rester fidèle à lui-même. Cette attitude lui valut la pire représailles dont puisse souffrir un écrivain : la conspiration du silence. Il s’est fié à son étoile et a vécu dans un soliloque passionné dont l’accent est admirable. Pur de toute concession, il laisse une œuvre de penseur et de poète, vaste, profonde, variée, qui mérite de survivre, et qui survivra.

« André Suarès 1868-1948 Il a des admirateurs fanatiques.

Il a aussi des détracteurs, agacés surtout par l'affectation de hautaine indépendance et de solitude anachronique et par les bizarreries, capillaires et vestimentaires, d'un écrivain dont tous les livres attestent l'indiscutable noblesse, qui évoque celle d'un Elémir Bourges : Images de la Grandeur (1901), le Livre de l'Emeraude (1901), Sur la mort de mon Frère (1904), Bouclier du Zodiaque (1908), Voyage du Condottiere (3 volumes, 1910-1932), Xénies (1923), Portraits sans Modèles (1935), et des essais sur Wagner, Tolstoï, Dostoïevski, Cervantès, Debussy, G œ the, Baudelaire.

De cette œ uvre très ample, le meilleur a été réuni dans un volume d'extraits intitulé Pages (1948).. »

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