André Malraux, L'Espoir. Il, Le Manzanarès. 2° partie : « Sang de gauche», ch. 2.
Publié le 02/07/2020
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« La scène se passe en novembre 1936 à Madrid où les Républicains, civils et soldats confondus, subissent les assauts et les bombardements aériens des forces franquistes. Dans la lueur des incendies, dans la lumière cadavérique des becs électriques bleuis et des phares, dans l'obscurité compiète, reprenait en silence un exode séculaire. Nombre de paysans du Tage s'étaient réfugiés chez leurs parents, chaque famille avec son âne; parmi les couvertures, les réveils, les cages à serins, les chats dans les bras, tous, sans savoir pourquoi, allaient vers les quartiers plus riches, sans affolement, avec une longue habitude de la détresse. Les bombes tombaient par volées. On leur apprendrait à être pauvres comme il convient de l'être. Les phares bleuis éclairaient mal. En avant des maisons éventrées, Ramos passa devant une vingtaine de corps allongés, parallèles et confus, tous semblables devant les décombres. Il arrêta l'auto, siffla pour appeler une ambulanca. Anarchistes, communistes, socialistes, républicains, comme l'inépuisable grondement de ces avions mêlait bien ces sangs qui s'étaient crus adversaires, au fond fraternel de la mort... Les sirènes filaient dans l'ombre,s'approchaient, se croisaient, se perdaient dans la nuit humide comme celles des bateaux en partance. L'une s'arrêta, et son cri longuement immobile parmi ce chassé-croisé de hurlements monta comme celui d'un chien désespéré. A travers l'odeur de brique chaude et de bois brûlé, sous les tourbillons d'étincelles qui dévalaient la rue comme des patrouilles folles, l'explosion exaspérée des bombes poursuivait les cloches d'ambulances, les recouvrait de claquements enragés d'où les inlassables cloches ressortaient comme de tunnels, parmi la meute des sirènes folles. Depuis le début du bombardement, des coqs chantaient. Sous l'éclatement sauvage d'une torpillle, ils devinrent déments; tous ensemble, nombreux comme ceux d'un village dans ce quartier misérable, frénétiques, exaspérés, ils commencèrent à hurler à la mort le chant sauvage de la pauvreté. André Malraux, L'Espoir. Il, Le Manzanarès. 2° partie : « Sang de gauche», ch. 2. Vous ferez de ce texte un commentaire composé, que vous organiserez de façon à mettre en lumière l'intérêt qu'il présente. Vous pourriez, par exemple, préciser comment ce passage est mis en scène, à quoi tient le tragique qui en émane. Ces indications ne sont pas contraignantes et vous avez toute latitude pour orienter votre lecture à votre gré. Vous vous abstiendrez seulement de présenter un commentaire linéaire ou une division artificielle entre le fond et la forme. ...»
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