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André Gounelle-Présentation de la théologie de Paul Tillich

Publié le 18/11/2021

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On peut voir au Louvre un tableau de Rembrandt représentant un philosophe assis à sa table dans une pièce calme et isolée ; à travers une fenêtre, une lumière qui semble venir du Ciel l’éclaire. Il médite à l’abri des bruits et des agitations du dehors, attentif seulement à l’éternité et à l’intériorité. Cette image, si populaire, du penseur dans sa tour d’ivoire ne correspond guère à ce qu’ont vécu la plupart des intellectuels du siècle dernier. Paul Tillich en est un exemple. Les tempêtes de son temps l’ont fortement secoué et ont aussi fécondé sa réflexion. Il est né en 1886 en Prusse, dans une famille pastorale. Il fait de brillantes études en théologie et philosophie. En 1914, jeune pasteur, il part sur le front français à titre d’aumônier militaire. Il participe aux batailles de Champagne et de Verdun. La guerre le marque profondément. Il a le sentiment qu’une époque se termine (le 19ème siècle, dira-t-il, s’est achevé en 1914) et que le monde moral, intellectuel, spirituel où il avait vécu jusque là s’effondre. Les dimensions tragiques de l’existence ne sont plus simplement pour lui un thème intellectuel ; elles deviennent une expérience personnelle douloureuse. Plus largement, il prend conscience de l’ampleur et de la gravité de la crise qui, en Europe, mine la société, la culture et la religion. Après la guerre, Tillich enseigne dans diverses Universités tantôt la philosophie tantôt la théologie. Il veut contribuer à la mise en place d’une époque nouvelle. Il plaide pour une Église qui puise dans l’évangile le courage et la lucidité de rompre ses compromissions avec la société et l’idéologie dominante de la période précédente, ce pour quoi luttent également de jeunes théologiens comme Barth, Bultmann et quelques autres. Politiquement, il pense que l’Europe doit se diriger vers le socialisme (mais pas sous la forme qu’il prend en Russie). Il essaie de définir les principes d’un « socialisme religieux » qui, loin de la rejeter, sache intégrer la spiritualité biblique, s’en inspirer et ainsi éviter les dérives totalitaires. Tillich est aussi sensible à l’art, surtout à la peinture ; il y voit une expression de ce qu’il y a de plus profond dans l’homme et dans le monde. Fin janvier 1933, Hitler arrive au pouvoir. Dans un livre publié quelques jours auparavant, Tillich a durement critiqué le nazisme ; dans son Université il a pris la défense d’étudiants juifs maltraités. Le régime essaie bien de le rallier, mais constate vite que c’est impossible. Tillich est révoqué de ses fonctions de professeur. Il n’a pas (à la différence de Bonhoeffer) de ressources personnelles ou familiales qui lui permettraient de vivre sans salaire. Quelques universitaires américains, soucieux du sort de leurs collègues allemands opposés au régime, lui obtiennent un poste d’abord provisoire, ensuite définitif dans une Faculté de Théologie prestigieuse, Union Seminary à New-York. Le 2 novembre 1933, Tillich débarque, avec sa femme et sa fille, à New-York. Il a 47 ans, il ne sait pas un mot d’anglais. Il découvre des modes de vie et de pensée très différents de ceux dont il avait l’habitude. Il n’oublie cependant pas son pays d’origine. Il polémique durement contre un de ses camarades d’études, Emanuel Hirsch, le seul théologien d’envergure, selon Barth, à s’être rallié au nazisme. Il préside une organisation de secours aux réfugiés qui fuient le nazisme. Il participe à des groupes qui réfléchissent à la construction, dans l’avenir, d’une Europe démocratique. Il contribue à la « guerre des ondes » par des messages qu’une radio alliée diffuse en Allemagne. Quand il prend en 1940

« PrŽsentation de la thŽologie de Paul Tillich AndrŽ Gounelle 1.

Dans les tourmentes de son temps On peut voir au Louvre un tableau de Rembrandt reprŽsentant un philosophe assis ˆ sa table dans une pice calme et isolŽe ; ˆ travers une fentre, une lumire qui semble venir du Ciel lՎclaire.

Il mŽdite ˆ lÕabri des bruits et des agitations du dehors, attentif seulement ˆ lՎternitŽ et ˆ lÕintŽrioritŽ.

Cette image, si populaire, du penseur dans sa tour dÕivoire ne correspond gure ˆ ce quÕont vŽcu la plupart des intellectuels du sicle dernier.

Paul Tillich en est un exemple.

Les temptes de son temps lÕont fortement secouŽ et ont aussi fŽcondŽ sa rŽflexion.. »

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