analyse texte Hilda de Marie Ndiaye
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
TEXTE BAC FRANÇAIS
HILDA , Marie Ndiaye
Marie Ndiaye est au auteur du XXème siècle.
Nous pourrions dire qu’elle appartient au
réalisme et qu’elle a un style ciselé, c’est-à-dire que son écriture est minimaliste et qu’elle est
caractérisée par une écriture synthétique, des phrases courtes et peu d’adverbes.
Elle est connue
pour avoir remporté le prix Femina en 2001 et le prix Goncourt en 2009.
Elle crée en 1999 Hilda une œuvre au départ pour la radio, c’est-à-dire une pièce radiophonique, en
effet nous n’avons aucune indication qui nous relève que cette pièce est de l’ordre du théâtre.
Hilda
est une pièce mettant en scène deux personnages Franck et Madame Lemarchand qui cherche une
servante.
Comment Marie Ndiaye arrive-t-elle à faire exister sur scène Hilda qu’on ne voit jamais ?
I- Portrait de Madame Lemarchand
A) Le dialogue
B) Franck qui est l’acolyte (qui ne dit rien)
II- Portrait d’Hilda
Les paroles de Madame Lemarchand relève son caractère.
On compte environ treize lignes de paroles
de Madame Lemarchand pour une de Franck.
Franck parle tellement peu que l’on pourrait presque
croire que c’est un monologue.
Elle est également autoritaire, nous pouvons l’apercevoir avec l’utilisation des nombreux impératifs
qui sillonnent le texte.
(Lignes 35 et 70) elle utilise des verbes tel que « vouloir » « peux » « veux »;
elle impose sa volonté implacable (ligne 69).
Mais il y en quelque sorte un contraste entre cette façon
de se sentir supérieure et sa bienveillance, elle « veut aider Hilda » en lui offrant ce travail.
Nous
pouvons aussi voir qu’elle n’emploie jamais le mot servante mais qu’au contraire elle utilise le terme
« femme » pour la désigner, cinq fois.
Nous pouvons remarquer qu’elle envie tout l’espace dramatique (tout ce qui est dit par les
personnages) par rapport à Franck.
Il y a donc une relation inégalitaire avec cet homme.
Son but
principal est donc de dominer.
Mais en même temps elle est fascinée par Hilda, qu’elle n’a pas encore
rencontrée mais elle lui fait un éloge.
Nous pouvons relever une accumulation des qualités de cette
femme, Hilda.
Nous avons donc une ambiguïté entre les différentes paroles de Madame Lemarchand
qui relèvent de l’autoritarisme et de la bienveillance.
Elle s’immisce aussi dans la vie du couple.
Il y a ici une dimension intrusive de Madame Lemarchand
dans la vie d’Hilda.
« Détresse humaine » elle imagine Hilda et son mari en détresse et se prend pour
le sauveur, elle accentue son côté charitable.
Elle désire de faire d’Hilda son objet, sa chose.
Madame
Lemarchand, « bourgeoise de gauche » revendique des idéaux de gauche mais se montre intrusive
dans la vie des autres.
« Nous sommes des gens cultivés », qui ont une certaine générosité pour
Hilda, en effet elle présente cet emploi comme un don, un cadeau.
Cette femme est le cliché de la bourgeoise, elle ne travaille pas, parle beaucoup et prend une
« femme de ménage ».
Elle fait le fait de prendre une femme de ménage une compétition, on peut le
voir dans la phrase « la énième Brigitte », avec l’adjectif numéral ordinal « énième ».
le nom
révélateur de cette femme fait d’Hilda sa marchandise..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- analyse texte de bac Baudelaire Texte bac n° 14 : L’Albatros
- analyse de texte Pascal, Pensées "Imagination"
- Texte 9 – Bel-Ami - excipit (analyse linéaire)
- Phèdre: Analyse de Texte n°1 Act I, scène 3
- Analyse linéaire de texte: Texte : Prologue, Juste la fin du monde