Analyse Ronsard, Les Amours
Publié le 04/11/2021
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Margot Perrin 2B
Analyse : Ronsard, « J’espère et crains, je me tais et supplie »
Les Amours, 1552 (voir Manuel p.55)
Considéré de son vivant comme « Le Prince d es poètes », Pierre de Ronsard est un
poète français humaniste du XVIème siècle né en 1524 et mort en 1585.
Avec Joachim Du
Bellay, il est l'un des fondateurs du groupe de la Pléiade, il appartient donc au mouvement
littéraire de la Pléiade qui a pour but d'enrichir la langue et la poésie française en
s'inspirant d'auteurs grecs et latins.
Il a créé plusieurs recueils, Les Odes (1550) s'inspirent
du genre antique.
Ses recueils consacrés à des figures féminines, Les Amours(1552-
1553), Sonnets pour Hélène (1578) et Sur la mort de Marie (1578), développent une
poésie amoureuse influencée par le Pétrarque, une conception italienne de l'amour
courtois.
Nous étudierons '' J’espère et crains, je me tais et supplie '' de Pierre de Ronsard
écrit en 1552 dans le recueil ''Les Amours''.
C'est un sonnet à la française constitué de
deux quatrains de rimes embrassées, féminines (« e » muet), ou masculines (« e » final)
et de deux tercets suivant le schéma ccdede, suivies puis croisées.
Notre étude analysera
quelle vision du sentiment amoureux nous offre ici le poète dans cette partie de recueil.
Nous analyserons tout d'abord comment le sonnet nous fait comprendre les sentiments de
Ronsard pu is nous étudierons les références mythologiques tout le long du poème.
Premièrement nous pouvons observer que le texte est divisé en trois parties : le premier
quatrain, le deuxième quatrain et les tercets.
Nous observons dans le premier les
symptômes de l'amour.
Dès le début, deux propositions indépendantes juxtaposées nous
introduise dans son analyse de l'amour, cela va participer à une description du poète
comme agité par des contradictions qui le troublent et qui révèlent la complexité des
passions (ressemblance avec Louise Labé « je vis, Je meurs » en 1555).
Ronsard nous
ouvre son cœur, la première personne du singulier « je » et « me ».
Ronsard se place dès
le départ dans le lyrisme avec « espéré et crains », une conjonction de coordination qui
nous révèle deux antithèses.
Ronsard nous fait part de ses troubles envers l'amour grâce
à des oppositions dans ses vers, contradictoires et remplis d'antithèses comme
« espère/crains » « tais/supplie » « admire tout/rien ne me chaud » « délace/relie »
« glace/chaud ».
Il nous place à l’intérieur de lui, en plein dans son analyse de lui-même,
dans un ton plaintif, douloureux : « tais/supplie », une opposition basée sur la parole, deux
voix contraires vont s'opposer dans le poème, avec en plus Ronsard partagé dans ses
sentiments.
Le parallélisme est présent comme un lien entre les oppositions, les vers du
premier quatrain, du deuxième quatrain ainsi que le premier tercet sont construit sur la
même forme, deux propositions indépendantes, coordonnées par « et » ou « , ».
Nous
observons un effet de ralenti créé par l'allitération en « s » dans le premier quatrain « suis
glace », Ronsard est comme en pleine réflexion.
Une accumulation « feu chaud » renforce
l'idée de chaleur ardente, avec le son « o » (« chaud/chaut »)construit en opposition avec
la « glace ».
Dans ce premier quatrain, il nous donne une vision de l'amour basée sur des
constats d’ordre physique.
Le deuxième quatrain est tout d'abord encadré par « sinon », une conjonction
généralement qui introduit une hypothèse négative et « si », un outils de comparaison.
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