Analyse linéaire "Rêverie du Nouvel an"
Publié le 06/06/2024
Extrait du document
«
Explication linéaire 2 – « Rêverie du Nouvel an »
Citation
Toutes trois nous rentrons poudrées,
moi, la petite bull et la bergère
flamande… Il a neigé dans les plis de
nos robes, j’ai des épaulettes blanches,
un sucre impalpable fond au creux du
mufle camard de Poucette, et la bergère
flamande scintille toute, [de son
museau pointu à sa queue en
massue.] /
Procédé
Pronoms
Personnification/polysémie
[alexandrin avec rime
intérieure en u]
Champ lexical de l’animal
Description de la
neige/métaphore
Nous étions sorties pour contempler
la neige, la vraie neige et le vrai froid,
raretés parisiennes, occasions, presque
introuvables, de fin d’année… Dans mon
quartier désert, nous avons couru
comme trois folles, et les fortifications
hospitalières, les fortifs décriées ont vu,
de l’avenue des Ternes au boulevard
Malesherbes, notre joie haletante de
chiens lâchés.
Du haut du talus, nous
nous sommes penchées sur le fossé que
Description de la neige
Périphrase et métaphore
Répétition : vraie/vrai
Repères spatiaux ; champ
lexical de la vue -comparaison
Interprétation
1er mouvement : présent : retour de promenade ;
portrait des trois protagonistes ; rythme ternaire
« Nous » qui inclut le « je » autobiographique et
deux personnages mis sur le même plan que
l’être humain ; la petite bull et la bergère
flamande ; trio féminin.
Poucette est un diminutif
(petite fille de conte d’Andersen : « La petite
Poucette »).
La bergère fait penser au conte
d’Andersen « La bergère et le ramoneur » ou à la
chanson « Il pleut il pleut bergère ».[sorte de
fable ou de comptine]
Ressemble à une personnification : petite renvoie
à la taille mais pourrait se dire d’un enfant, et
bergère fait penser à un métier humain ; robes =
habit de femme mais aussi se dit pour la fourrure
d’un animal.
Description par les traits caractéristiques, la tête.
Sens convoqués : la vue, le goût -scintiller
connote une atmosphère de fête de fin d’année
Impalpable : négation lexicale
Conclusion partielle : entrée en scène des
personnages comme un début de conte de Noël
2ème mouvement : analepse - le récit de la
promenade
Passé (plus-que-parfait)
Métaphore du cadeau rare, parisien, introuvable :
façon de dire que la neige à Paris c’est un luxe
(précieux, superflu, caprice de riche) =>
ambiance de fête
Réalisme des lieux : fortifications (murs
d’enceinte de Paris) avenue des Ternes et Bd
Malesherbes=> « vrai » ; lieux cependant
comblait un crépuscule violâtre fouetté
de tourbillons blancs ; nous avons
contemplé Levallois noir piqué de feux
roses, derrière un voile chenillé de mille
et mille mouches blanches vivantes,
froides comme des fleurs effeuillées,
fondantes sur les lèvres, sur les yeux,
retenues un moment aux cils, au duvet
des joues… Nous avons gratté de nos
dix pattes une neige intacte, friable, qui
fuyait sous notre poids avec un
crissement caressant de taffetas.
Loin
de tous les yeux, nous avons galopé,
aboyé, happé la neige au vol, goûté sa
suavité
de
sorbet
vanillé
et
poussiéreux…/
Verbes d’action
Description de la neige :
répétition de l’adjectif
« blanc » renforcé par
l’adjectif « intacte » et du
nom ou du verbe « neige(r) »
Champ lexical des sensations
Champ lexical des couleurs
déserts,....
»
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