Analyse linéaire Pantagruel chapitre 8 de François Rabelais
Publié le 11/04/2021
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LA LITTÉRATURE D’IDÉES
TEXTE 1 : FRANÇOIS RABEL AIS PANTAGRUEL
Rabelais, Pantagruel, chap.
8, 1532.
J ’entends et veux que tu apprennes les langues parfaitement.
Premièrement la grecque comme le
veut Quintilien.
Secondement la latine.
Et puis l’hébraïque pour les saintes lettres, et la chaldaïque
et arabique pareillement, et que tu formes ton style quant à la grecque, à l’imitation de Platon ;
quant à la latine, à Cicéron.
Qu’il n’y ait histoire que tu ne tiennes en mémoire présente, à quoi
t’aidera la cosmographie de ceux qui en ont écrit.
Des arts libéraux, géométrie, arithmétique et
musique, je t’en donnai quelque goût quand tu étais encore petit, en l’âge de cinq à six ans :
poursuis le reste, et de l’astronomie, sache tous les canons ; laisse-moi l’astrologie divinatrice et
l’art de Lullius, comme abus et vanités.
Du droit civil, je veux que tu saches par cœur les beaux
textes, et me les confères avec philosophie.
Et quant à la connaissance des faits de nature, je veux que tu t’y adonnes curieusement : qu’il n’y
ait mer, rivière ni fontaine, dont tu ne connaisses les poissons, tous les oiseaux de l’air, tous les
arbres, arbustes et fructices des forêts, toutes les herbes de la terre, tous les métaux cachés au
ventre des abîmes, les pierreries de tout Orient et Midi, rien ne te soit inconnu.
Puis soigneusement revisite les livres des médecins grecs, arabes et latins, sans contemner les
Talmudistes et Cabalistes, et par fréquentes anatomies, acquiers-toi parfaite connaissance de
l’autre monde, qui est l’homme.
Et par lesquelles heures du jour commence à visiter les saintes
Lettres.
Premièrement, en grec, Le Nouveau Testament et Épîtres des Apôtres, et puis en hébreu le
Vieux Testament.
Somme, que je voie un abîme de science : car dorénavant que tu deviens homme
et te fais grand, il te faudra issir de cette tranquillité et repos d’étude et apprendre la chevalerie, et
les armes pour défendre ma maison, et nos amis secourir en toutes leurs affaires contre les assauts
des malfaisants.
(…)
Mais parce que selon le sage Salomon Sapience n’entre point en âme malivole, et science sans
conscience n’est que ruine de l’âme, il te convient servir, aimer et craindre Dieu, et en lui mettre
toutes tes pensées et tout ton espoir, et par foi formée de charité être à lui adjoint, en sorte que
jamais n’en sois désemparé par péché.
L’auteur est né dans la première période heureuse du 16°s (1494-1553).
Il
fait des études de médecine, il est le prototype de l’Homme de la Renaissance,
grand humaniste, il parle latin, grec et sûrement l’arabe et l’hébreux.
Quoi qu’il
en soit c’est un bon vivant auteur de la joie de vivre et de la gaieté.
Le passage que nous allons étudier est un extrait de Pantagruel écrit par Rabelais, un
humaniste du XVIème siècle.
Après avoir été moine et médecin, il transpose les
réalités de son temps dans une œuvre qui retrace les aventures de
géants.
Pantagruel est le premier livre de cette fresque qui sert à caricaturer les
travers de l’époque de l’auteur et de proposer un idéal de justice et d’éducation..
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