analyse lineaire Olympe de Gouges
Publié le 27/03/2024
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«
Olympe de Gouges, DDFC, postambule
Analyse lineaire
L'appel à la prise de conscience des femmes (l.
1-7)
Si le « Préambule » de la Déclaration des droits de la femme et de la
citoyenne s'ouvrait sur une adresse à l'« Homme », le « Postambule », par un effet de
symétrie inversée, en appelle à la « femme » à travers une apostrophe.
L'impératif
associé au pronom personnel de la deuxième personne crée un effet de familiarité
entre l'auteure et sa destinataire.
Le terme de « tocsin » désigne une sonnerie de cloche répétée et prolongée, chargée
de donner l'alarme, et connote l'imminence d'un combat à mener.
L'injonction faite à
la femme de prendre conscience de ses droits redouble le motif de l'urgence.
L'énumération de termes péjoratifs (« préjugés », « fanatisme », « superstition »,
« mensonges ») rappellent les fléaux dont la Révolution a libéré « le puissant empire
de la nature », lesquels se trouvent également repris sous la formule « les nuages de la
sottise et de l'usurpation ».
L'allégorie du « flambeau de la vérité » rend manifeste
le pouvoir libérateur de la Révolution et convoque l'image des « Lumières »,
philosophie de la raison et du progrès.
Pourtant, Olympe de Gouges établit un bilan critique de la période révolutionnaire en
ce qui concerne la condition des femmes et souligne l'inconséquence masculine à
travers la métaphore filée de l'esclavage (l.
5-6).
Selon l'auteure, il y a contradiction
entre l'action historique des femmes en faveur de l'égalité des droits et le fruit qu'elles
en ont reçu, entre les principes proclamés par la Révolution et l'application qui en a
été faite par les hommes.
Un constat amer sur la condition féminine (l.
7-19)
L'interjection « Ô » et le passage au pluriel « femmes » manifestent une volonté de
persuasion ; l'accumulation des questions rhétoriques oblige la gent féminine à faire
son autocritique.
Les réponses aux questions oratoires sont négatives et sans appel, comme en
témoignent la forme nominale et l'usage de l'hyperbole : « Un mépris plus marqué,
un dédain plus signalé ».
Le champ lexical du pouvoir se déploie paradoxalement avec « régné », « faiblesse »,
« empire » : l'état de soumission des femmes sous l'Ancien Régime ne les empêchait
pas d'avoir une emprise sur les hommes.
L'auteure démythifie pourtant ce pouvoir en
l'attribuant à la « faiblesse des hommes ».
La modalité interrogative associée à l'emploi de la deuxième personne confère au
discours une énergie significative.
La prosopopée par laquelle....
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