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Analyse linéaire Nicandre part2

Publié le 25/04/2023

Extrait du document

« connecteurs temporels facilement identi ables : « Au début; Ensuite, mais c'est plus tard ; plus tard encore, c'est il y a quelques mois ; mais lorsqu'un soir » > Ctepsc Le souhait enfantin que tout le monde meure avec soi : « que je les emporte et que jeSois pas seul.

» > 2emeéiis,: Le souhait d'observer les autres depuis la mort, l'envie de voir leurs réactions, si vous leur manquez : « Que feront-ils de moi lorsque je ne serai plus là?» > Jeme.4emßs: la révolte, la colère, la rage face à la mort qui arrive : « haineux et enragé » ; «je vomis la haine »; « je vous tue les uns après les autres »; «je n'aime personne, je ne vous ai jamais aimés, c'était des mensonges...

.» J'aurais très bien pu vous donner à étudier ce passage, mais on va plutôt étudier un extrait moins « virulent », « méchant ». Comment Louis apparaît-il au lecteur dans ces 84 lignes ? Comme un êre plutôt négatif, qui ne souhaite que le mal, la haine, emmener les autres dans son malheur.

l est égoiste, auto-centré, sarcastique, hautain.. > Aemetenps (notre extrait) : la fuite, I'envie de tout plaquer.

Le fameux :« Que feriez-vous s'il vous restait 2 semaines à vivre ? ». L'éourdissement pour oublier, la fuite en avant. S'occuper l'esprit un maximum pour ne pas avoir à penser. > 5emetemps: l'acceptation et conséquence de celle-ci, le renoncement.

La prise de conscience que toutes les réactions précédentes ne servent à rien, que rien ne sera bouleversé fondamentalement par votre mort..

« juste la n du monde », mais son monde à soi et rien d'autre. Notre passage commence donc à la ligne 85 « plus tard encore » et s'achève 1.

127 à « je ne crois en rien ».

Tout ce passage traite de la volonté d'échapper à la réalité de la mort à venir par le biais de l'évasion, du voyage. Ily a trois choses majeures à retenir dans ce passage et à prése à l'examinateur: Le côté baudelairien de certaines images; la mise en abyme qui consiste à irer 1n rôle dans un autre rôle ; le couple Louis + la mort = nous. Le passage s'ouvre donc par une mention du temps qui passe: « plus tard encore, c'est il y a quelques mois, » Louis indique donc par là gque les attitudes intellectuelles évoluent les unes à la suite des autres (cf.

plus haut).

Son état d'esprit change.

Nouveau choix d'existence : la fuite me suis enfui.

>» Ce terme connote quelque chose de plutôt négatif : la peur, la honte. «je Quand on voyage, on ne dit pas « je m'enfuis en vacances ! ».

Il y a donc une forme de lacheté ici, de refus d'affronter la dif culté. Le passage est écrit au présent de narration, renforçant l'idée d'immédiateté, de réalisme.

Louis explique ce qu'il a fait : « je visite le monde, je veux devenir voyageur, errer».

Les verbes sont des quasi synonymes mais ont des nuances.

Par exemple « errer » signi e qu'on n'a pas vraiment de but précis. Idem, «je veux devenir voyageur » est assez étrange. Il souhaite une forme de transformation (devenir), comme s'il était à l'époque des grands voyageurs du Moyen Age ou de la Renaissance alors que dans les années 80, on peut très bien voyager en Concorde ou en 747...

On notera également l'allitération en [v].

Louis justi e ensuite la raison de cette envie : « tous les agonisants ont ces prétentions », signi ant ainsi qu'il est comme les autres, qu'l ne s'exclut en rien des autres hommes, que c'est nalement très naturel de vouloir cela.

Après tout, qui voudrait continuer à aller au lycée des Fontenelles mourir ???! quand on peut aller à Venise ou ailleurs b fi fi fi Created with Scanner Pro fi fi s Cette scène centrale plonge le spectateur dans l'intériorité du personnage de Louis.

Ce monologue nous révèle les pensées du personnage et donc va nous permettre de voir plus clair sur la personnalité de Louis.

Ce monologue de 173 lignes est structuré de façon claire, avec la présence de fi fi Analyse linéaire.ape avant de A partir de ce passage débuel'allusion baudelairienne.

En effet, 1a métaphore du papillon ou de I'oiseau évoque les images des Fleurs du mal: «se fracasser la tête contre les vitres de la chambre, donner de grands coups d'aibimbéciles » me font penser à la fois oiseau des mers du sud, prisonnier des marins qui le torturent mais ciel bas et lourd pèse comme un couvercle...

» avec ce passage : chauve-souris, / s'en va battant les murs de son aile timide / et se au poème « 1'albatros », grand aussi à « Spleen », « quand le « où l'Espérance, comne une cognant la têe à des plafonds pouris » puis dans le dernier quatrain : «l'Espoir, / vaincu, pleure, et l'Angoisse atroce, despotique, /sur mon crâne incliné plante son drapeau noir.

» L'image ici est bien entendu celle de l'enfermement, la vie est une prison, le corps également. L'idée d'être prisonnier dans une idée (pensez au Dernier Jour d'un condamné de Victor Hugó, au chapitre 1: « mon corps est aux fers dans un cachot, mon esprit en prison dans une idée, une implacable idée : condamné à mort ! ») est récurrente en littérature, l'incapacité à échapperà son destin.

eentinuité du cgistre ici, elle montre l'impuissánce, trogque. On va ensuite retrouver le verbe « errer » déjà utilisé au-dessus.

On notera que la plupart des verbes sont utilisés à l'in nitif, montrant ainsi une non réalisation.

Les actions ne sont pas mises en place, elles restent au stade virtuel : « errer x2, se fracasser, Mort, prétendre la semer »...

tous sont à l'in nitif donner, croire disparaître, courir devant la montrant par là qu'aucune de ces actions n'a vraiment lieu.

L'in nitif, c'est une sorte d'état virtuel de réalisation du verbe. Ici Louis explicite son ambition : « courir devant la Mort, prétendre la semer, qu'elle ne puisse jamais m'atteindre ou qu'elle ne sache où me trouver.

» Avec l'emploi du subjonctif, on est'dans virtuel, le souhait.

On est dans une sorte de course poursuite iréaliste, de fuite en avant,.... »

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