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Analyse linéaire n°1 : le pacte entre Raphaël et la peau.

Publié le 11/05/2024

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« Analyse linéaire n°1 : le pacte entre Raphaël et la peau. Pour les éléments d’introduction, se reporter aux fiches distribuées et au cours (Balzac et son temps, le fantastique, le pacte faustien, la situation du passage). Projet de lecture : « En quoi la Peau, objet fantastique, permet-elle à Balzac de délivrer au lecteur une leçon philosophique et une critique sociale ? Mouvements du texte : 1 : la leçon de philosophie de l’antiquaire ; 2 : le choix de Raphaël, le symptôme d’une société déréglée ; 3 : le désir de Raphaël, la peinture d’une société matérialiste et corrompue. Premier mouvement : la leçon de philosophie de l’antiquaire. • • • • • 1 Le texte dramatise l’exhibition de la Peau de chagrin, montrée à Raphaël et au lecteur.

On le voir avec l’utilisation de déictiques « Ceci », « là » et de gérondif « en montrant la peau ». La Peau apparaît comme un objet fantastique : elle a le pouvoir de satisfaire tous les désirs (le « vouloir ») de son propriétaire, c’est ce que confirment les verbes substantivés et la conjonction de coordination dans la citation « le pouvoir et le vouloir réunis ».

Les verbes sont mis en valeur par l’utilisation des italiques. L’antiquaire se désolidarise de ses contemporains.

Il en condamne les excès et souligne le paradoxe de la Peau : elle permet de vivre intensément mais elle apporte aussi la mort.

C’est ce que montrent les déterminants possessifs à la deuxième personne « vos », l’énumération « Là sont vos idées sociales, vos désirs excessifs, vos intempérances », le champ lexical de l’excès et les antithèses « vos joies qui tuent », « vos douleurs qui font trop vivre » L’antiquaire parle en philosophe, raisonnant sur le monde, interrogeant Raphaël et déconstruisant ses représentations.

« car le mal n’est peut-être qu’un violent plaisir.

Qui pourrait déterminer le point où la volupté devient un mal et celui où le mal est encore la volupté1 ? ».

L’antiquaire utilise une conjonction de coordination à valeur causale, le présent de vérité générale, une interrogation directe de type question rhétorique, des antithèses et un chiasme. L’antiquaire oppose le monde « idéal » de la spiritualité au monde « physique », terrestre et matériel.

Au désir des hommes caractérisé par la folie et l’excès, il oppose le « savoir », la contemplation.

« Les plus vives lumières du monde idéal ne caressent-elles pas la vue, tandis que les plus douces ténèbres du monde physique la blessent toujours ? Le mot de Sagesse ne vient-il pas de savoir ? et Volupté : plaisir des sens. qu’est-ce que la folie, sinon l’excès d’un vouloir ou d’un pouvoir ? » Nous constatons l’utilisation de parallélisme de construction et d’antithèses, de nombreuses interrogations directes à valeur de questions rhétoriques.

L’antiquaire procède aussi d’une démarche didactique puisqu’il propose une définition de termes. Bilan du premier mouvement : l’antiquaire condamne l’excès des désirs et des plaisirs encouragés par la société et prône une vie de sagesse, tournée vers le monde « idéal ». Deuxième mouvement : le choix de Raphaël, le symptôme d’une société déréglée. • • • • 2 Raphaël exprime d’une façon vive son jugement.

Cependant, le nom commun « inconnu » par lequel il est désigné fait de lui un type, un représentant de sa génération.

On constate une interjection « Eh », un adverbe d’affirmation « bien » et le verbe de volonté « je veux » renforcé par le complément circonstanciel de manière « avec excès ». L’antiquaire tente de protéger Raphaël, il n’encourage pas le pacte et se désolidarise de la Peau.

Sa vivacité illustre l’efficacité de son système philosophique.

Nous trouvons ainsi une apostrophe « Jeune homme », un impératif « prenez garde » et un complément circonstanciel de manière d’un verbe conjugué au passé simple qui souligne la vivacité singulière de l’antiquaire « s’écria le vieillard avec une incroyable vivacité.

» Raphaël est l’emblème d’une jeunesse désœuvrée, ne pouvant se faire une place sous la monarchie de Juillet.

« J’avais résolu ma vie par l’étude et par la pensée ; mais elles ne m’ont même pas nourri » (…) « un monde où mon existence est désormais impossible ».

On constate l’utilisation d’un plus-que-parfait à valeur d’accompli, une conjonction de coordination à valeur adversative et des négations syntaxique « ne (…) pas » et lexicale « impossible ».

Le verbe « nourrir », qui renvoie aux réalités corporelles,.... »

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