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Analyse linéaire: Montaigne : De « Trois d'entre eux (...) » à « ils ne portent point de haut de chausses. » p. 49-51

Publié le 28/11/2021

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« Montaigne : De « Trois d'entre eux (…) » à « ils ne portent point de haut de chausses.

» p.

49-51 Problématique : Comment dans cet extrait, Montaigne livre-t-il, à travers le détour du regard des Amérindiens, une critique de l’ethnocentrisme et des mœurs françaises ? Dans un premier temps, nous verrons comment le regard des Indiens permet de dénoncer la société européenne et son ethnocentrisme. Puis, nous verrons comment la discussion entre Montaigne et le chef de la tribu permet de faire émerger un autre modèle de société. I.

La comparaison entre les deux sociétés et la dénonciation de l’ethnocentrisme européen Cet excipit du chapitre « Des Cannibales » nous livre une rencontre entre Montaigne et des Amérindiens.

Ce passage est important car l’expérience directe de l’auteur remplace la connaissance livresque ou de seconde main. Tout au long de l'extrait, Montaigne soutient implicitement la thèse selon laquelle le Nouveau Monde, malgré une absence de progrès technique, vit dans des conditions plus favorables que l’Europe.

L'auteur idéalise la nature, symbole d'authenticité plutôt que la culture remplaçant et détruisant tous les biens originels que nous offrait auparavant la Terre.

On perçoit ici une reprise du mythe de l’âge d’or d’Ovide déjà présent au début du chapitre.

Dès les premières lignes de l'extrait, Montaigne se sert d'antithèses (« repos », « bonheur »/« corruptions » ; «commerce»/« ruine ») afn de présenter les différences qui opposent Indiens et Européens.

En effet, le champ lexical du bonheur (« repos », « bonheur », « douceur de leur ciel ») établit dès le début une opposition entre les Indiens et les Européens qualifés eux par les termes « corruptions » et « ruine », « nuire ».

Ces termes péjoratifs , soulignent donc bien l'opposition avec le mode de vie des Indiens, désigné par des termes plus élogieux.

Montaigne s'attaque directement à la société européenne qu’il accuse d'entraîner la perte (cf.

substantif « ruine ») des Indiens .

L'utilisation de deux verbes au futur simple « coûtera » et « naîtra » renforce de plus la certitude de Montaigne quant aux désordres, aux désastres provoqués par les Européens sur les sociétés amérindiennes.

Notons aussi le participe présent « ignorant » qui se réfère aux Indiens, en soulignant leur naïveté à propos de notre capacité de nuisance.

Leur innocence est telle qu’ils ne conçoivent pas la sourde menace que nous représentons pour leur mode de vie et leur survie.

À la ligne 477, l'utilisation d'un verbe conjugué au présent de l'indicatif « je présuppose » marque l’apparition de la subjectivité de l'auteur, qui exprime son avis quant à la ruine que connaîtront les Indiens, causée par les corruptions de son pays.

Sa subjectivité se retrouve également dans l'adjectif « misérables » renforcé par un adverbe intensif « bien », qui permet à Montaigne de déplorer les dommages subis par les Amérindiens.

Leur curiosité s'exprime à travers le verbe « piper » et dans l'expression « désir de la nouvelleté » qui soulignent une nouvelle fois leur naïveté et leur soif de nouvelles rencontres.

Pour Montaigne, les Indiens se sont donc laissés entraîner par cette soif de connaissance, sans se méfer au préalable de cette civilisation pervertie par ses constantes envies de pouvoir et d'évolution.

La forme passive « se sont laissés séduire » assimile la nouveauté que représente les Européens au diable .

Le groupe nominal « douceur de leur ciel » présente le Nouveau Monde sous un jour favorable tandis que l’Europe est décrit de manière plus neutre malgré la présence du pronom possessif « le nôtre ».

La ligne 481 s'ouvre sur un discours narrativisé « Le roi parla à eux longtemps ».

La présence de l'adverbe temporel « longtemps » met l'accent sur la durée de l'entretien entre les Indiens et le roi.

Cette longue discussion évoque également l’intérêt que nourrit le roi à l'égard de l'altérité.

Les deux peuples semblent ici liés par une forme de curiosité mutuelle .

Le pronom indéfni « on », renvoie ici aux proches du roi qui présentent leur société aux Indiens.

L' énumération « on leur ft voir notre façon, notre pompe, la forme d'une belle ville (…) » témoigne de la suffsance des Français, fers du monde qu’ils font découvrir.

Le groupe nominal « une belle ville » laisse à penser que Montaigne ajoute ici une touche d'ironie .

Montaigne dénonce donc ici l’autosatisfaction des Européens qui cherchent de plus à obtenir l'approbation et l’admiration d'autrui.

Ce défaut est clairement évoquée par la suite à travers l'expression « (…) quelqu'un en demanda leur avis (...) », suivie par l'interrogative indirecte « ce qu'ils y avaient trouvé de plus admirable.

», renforcée par un superlatif en fn de phrase.

Ce peuple corrompu ne cherche donc qu’à susciter l’admiration chez les Indiens afn de se convaincre de leur supériorité.

II.

La réponse des Indiens À partir de la ligne 484, Montaigne donne la parole aux Indiens : « Ils répondirent trois choses (…) » L'avis des indiens s'avère attendu par le lecteur, impatient de voir comment ces derniers voient la société française, fraîchement découverte.

De manière. »

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