Analyse linéaire Madeleine de Proust
Publié le 13/05/2024
Extrait du document
«
Introduction :
Il s'agit d'un extrait de l'œuvre "Du côté de chez Swann" de Marcel Proust.
Il est tiré du premier livre de son
œuvre A la recherche du temps perdu qui comprend sept volumes.
Proust est un auteur de la fin du 19ème et
début du 20ème siècle, issu d'un milieu bourgeois.
Nous nous demanderons donc comment les sens se
mêlent aux souvenirs ? (Lecture du passage)
Dans cet extrait, il existe 4 mouvements principaux :
- Narration de son expérience
- Constat de la désagrégation des souvenirs
- Importance de certains sens dans la réactivation du souvenir
- Recomposition du souvenir
Analyse :
Ligne 1 :
Dès le début de cet extrait, la locution adverbiale « Et tout d’un coup » fait penser à un déclenchement
soudain.
L’article défini « le » insiste sur l’importance de ce souvenir unique.
On remarque que cette première phrase courte contraste avec toutes les autres qui sont longues.
Puis, le souvenir surgit d’un coup tout comme cette phrase.
L’expression « m’est apparue » est à la voix passive.
Cela signifie donc qu’il subit l’expérience de ce
souvenir.
Ligne 1 à 4 :
Au début de la deuxième phrase, on constate que la sensation du goût est liée avec le souvenir.
L’expression « ce goût », mis en exergue avec une virgule, insiste sur cette phrase emphatique qui va être le
déclenchement du souvenir.
Ce goût va faire apparaitre un décor, un cadre spatio-temporel qui apporte plus de précision au contexte avec
« Combray, dans ma chambre… »
On peut donc dire qu’il construit l’image du souvenir pierre par pierre.
Ligne 4 à 11 :
Dans cette troisième phrase, l’auteur a recours à l’évocation de plusieurs sens.
Le goût de la madeleine va soudainement déclencher le souvenir.
L’adjectif « petit », également répété à la ligne 9, est une banalité qui donne un côté affectif.
De la ligne 5 à 7, l’auteur use d’un parallélisme de construction « peut-être parce que ».
Il se questionne sur
les causes de ces sensations :
1ère cause : l’habitude de voir des madeleines
2ème cause : mémoire qui s’estompe.
Le rythme de cette phrase est saccadé avec beaucoup de virgule et cela donne un caractère tâtonnant à sa
recherche.
Aux lignes 6&7, on a l’impression que le souvenir est autonome car il vit et agit seul grâce à l’expression
« avait quitté ».
Il y a une opposition entre la vue et le goût.
A la ligne 8, on apprend que le souvenir est abandonné mais n’est pas mort.
L’utilisation de l’adverbe intensif « si » accentue la durée trop longue de la mémoire abandonnée.
L’auteur a recours à une antithèse entre le « rien » et le « tout » qui résume le souvenir qui subsiste et la
mort du souvenir.
Selon lui, il....
»
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