Analyse linéaire "Ma Bohème"
Publié le 31/01/2021
Extrait du document
«
Ma bohème d’Arthur Rimbaud
Rimbaud naît en 1954, son père quitte son domicile quand il a 6 ans et il est élevé par une
mère autoritaire, avec son frère et ses deux sœurs.
C’est un élève brillant, précoce mais
révolté, ce qui le conduit à fuguer pour deux fois en août et en septembre 1870.
Il
commence à écrire à l’âge de 15 jusqu’à 21 ans, influencé par Baudelaire.
Il compose un
poème très important qui s’appelle « Le Bateau ivre » en 1871 et en 1873 « Les
Illuminations ».
C’est le précurseur de la modernité, c’est un poète engagé contre la guerre
pour le peuple et la liberté.
Il a une relation tumultueuse avec Verlaine qui le blesse d'un
coup de revolver.
A partir de 1875, il arrête d’écrire, il voyage en Europe et en Afrique et
notamment en Ethiopie.
Il exerce plusieurs métiers comme explorateur, négociant en café et
même trafiquant d’armes.
Il fait parti des poètes maudits, comme Baudelaire et Verlaine.
Il
meurt des suites d’un cancer des os en 1891.
Le sonnet en Alexandrin « Ma bohème » fait
parti de ses premiers poèmes regroupés dans « les Cahiers de Douai » et ensuite dans un
recueil général intitulé « Poésie ».
Il évoque dans ces poèmes ses fugues d’adolescent,
l’amour de la liberté et également la naissance de sa fonction poétique.
Problématique : En quoi ce poème est-il un hymne à la liberté ?
I/ Un voyage à pied en liberté : strophe 1
1.
Le titre
L'idée de liberté intervient dès le titre.
En effet, le terme « bohème » désigne la vie menée
par des gens au jour le jour sans se soucier du lendemain, sans contraintes matérielles et en
dehors des conventions sociales, comme les bohémiens.
Il y a l’idée d’insouciance, de liberté.
L’adjectif possessif « ma » suggère une autobiographie.
Le sous-titre « Fantaisie » apporte
une touche de légèreté, comme si l'auteur ne se prenait pas au sérieux, faisant fi des
conventions
2.
Le départ
Le départ est marqué par deux verbes de mouvement « Je m’en allais » et « J’allais » à
l’imparfait duratif et en plus placé au début du vers.
Il sait quand il part mais ignore quand il
arrivera et il n’a pas de destination.
Son apparence physique est assez misérable « les poches
crevées » et « le paletot idéal ».
L’association entre les deux mots est surprenante : son
paletot lui convient tout à fait ou alors le paletot est tellement abîmé qu’il en est réduit à une
idée.
Le vocabulaire employé est courant voire familier « crevées » et « paletot ».
La
mention des « poings » ou lieu des mains dans les poches et peut évoquer une forme de
révolte ou de résolution.
3.
Un voyage placé sous le signe de la poésie
Il se place sous la protection de la Muse ce qui fait penser aux grands poèmes de l’Antiquité
(Homère : l’Iliade, l’Odyssée, Virgile : l’Enéide).
Le terme « féal » appartient au vocabulaire
médiéval et il indique une sorte de soumission.
Le groupe nominal « sous le ciel » indique
que le poète n’a pas de domicile fixe, son espace est illimité, infini.
Sa poésie semble
s’affranchir des contraintes habituelles, l’alexandrin au vers quatre, un rythme particulier
donné par l’expression « Oh ! là là ! » et également les points d’exclamations qui expriment.
»
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