analyse linéaire les fausses confidences de Marivaux acte II, 15
Publié le 17/05/2021
Extrait du document
«
Analyse linéaire : extrait II, 15
De : ARAMINTE.
«Il y a quelque chose d’incompréhensible à tout ceci.
» à
DORANTE.
«… quand je ne la vois point.
»
Lecture expressive
Présentation œuvre/auteur Les FC, pièce jouée pour la 1 e
fois le 16 mars 1737 au
Théâtre-Italien, reçoit un accueil mitigé et sera retirée de l’affiche après 6
représentations.
Pourtant, elle repose, comme toutes les comédies de Marivaux, sur les
subtilités du langage au service de la révélation du sentiment amoureux.
D’ailleurs, le
dramaturge déclare lui-même au sujet de ses pièces : « J’ai guetté dans le cœur humain
toutes les niches différentes où peut se cacher l’amour lorsqu’il craint de se montrer, et
chacune de mes comédies a pour objet de le faire sortir d’une de ses niches ».
Dans Les FC ,
le jeu amoureux s’établit entre Dorante, beau jeune homme désargenté tombé
éperdument amoureux de la riche Araminte.
Avec l’aide de son ancien valet Dubois, il en
devient l’intendant et compte sur les stratagèmes de Dubois pour qu’elle réponde à ses
sentiments.
Situation extrait Plusieurs scènes de l’acte II sont bâties autour du portrait, objet
primordial faisant partie du stratagème de Dubois, dont l’enjeu est de mettre à jour
l’amour que Dorante porte à Araminte.
Pourtant le jeune homme continue de taire ses
sentiments.
Ce mutisme conduit Araminte à tendre un piège au jeune homme afin qu’il
se révèle enfin (lettre II, 13) puisqu’elle est au courant.
L’extrait que je vais analyser
réunit le couple qui se livre à un discours amoureux fondé sur des non-dits, des
allusions, donc des confidences détournées.
Problématique + annonce des mouvements Il s’agira ainsi de voir quels procédés
utilise Araminte pour obtenir les confidences de Dorante, en 2 mouvements :
- 1 er
mouvement : l’interrogatoire d’Araminte : début à « cela est naturel et
pardonnable.
»
- 2 e
mouvement : l’échec d’Araminte : « Me préserve le ciel d’oser concevoir...
» à la
fin.
Analyse linéaire par mouvements :
1 er
mouvement : l’interrogatoire d’Araminte : début à « cela est naturel et pardonnable.
»
ARAMINTE.
Il y a quelque chose d'incompréhensible en tout ceci ! Voyez-vous souvent la
personne que vous aimez ?
DORANTE, toujours abattu .
Pas souvent à mon gré, Madame ; et je la verrais à tout instant, que je
ne croirais pas la voir assez.
ARAMINTE, à part .
Il a des expressions d'une tendresse ! (Haut.) Est-elle fille ? A-t-elle été
mariée ?
DORANTE.
Madame, elle est veuve.
ARAMINTE.
Et ne devez-vous pas l'épouser ? Elle vous aime, sans doute ?
DORANTE.
Hélas ! Madame, elle ne sait pas seulement que je l'adore.
Excusez l'emportement du
terme dont je me sers ; je ne saurais presque parler d'elle qu'avec transport ! ARAMINTE.
Je ne
vous interroge que par étonnement.
Elle ignore que vous l'aimez, dites-vous ? Et vous lui
sacrifiez votre fortune ? Voilà de l'incroyable.
Comment, avec tant d'amour, avez-vous pu vous
taire ? On essaie de se faire aimer, ce me semble; cela est naturel et pardonnable.
- Dès sa 1 e
réplique, Araminte feint d’être la confidente de Dorante : elle joue
l’ignorante en utilisant un lexique volontairement flou, imprécis : « quelque
chose, incompréhensible, tout ceci » et en multipliant les questions.
Ces.
»
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