Analyse linéaire le songe d'un habitant du mogol
Publié le 20/06/2021
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Fiche n°4 oral : Le songe d’un habitant du Mogol, Jean de La Fontaine
4 ème
fable livre XI
Introduction : Le songe d’un habitant du Mongol offre un diptyque, une œuvre en 2 pièces
qui semble autonome.
La première partie de la fable, apologue oriental, qui a sa source dans
quelques lignes d’un poète persan évoque deux personnages vus en songe par un habitant
d’une région lointaine et mystérieuse de l’Asie oriental : un mogol.
Les deux personnages, un
vizir, soit un ministre de l’Empire ottoman est imaginé dans les Champs Elysées, séjour des
bienheureux dans la mythologie grecque.
Un ermite est entouré de feux, ceux de l’Enfer, la
mention amène le lecteur à la mythologie grecque.
Et puis une morale est donnée avec le
goût de l’isolement affiné qui serait supérieur à l’appétit de la mondanité.
La lecture linéaire
que nous nous proposons de faire concerne la deuxième partie du texte, c’est-à-dire au chant
lyrique du poète qui dit : « si j’osais ajouter au mot de l’interprète ».
Dans cette vingtaine de
vers, nostalgie et âme inquiète se déploie.
Nous allons nous demander comment, à travers
cette fable le thème conventionnel de la retraite va être renouvelé et ainsi comment cela
permet au fabuliste d’aller vers une vérité neuve.
Ainsi dans une première partie nous
analyserons les thèmes de l’amour de la retraite et de la nostalgie de la solitude qui sont
évoqués des vers 18 à 25 puis nous verrons comment le poète fait l’éloge de la poésie à
travers la solitude qui est une source d’inspiration et de contemplation et dernièrement des
vers 34 à 40, nous étudierons l’éloge de la pauvreté et du sommeil.
V18 : « si j’osais » : transition ton de la confidence avec le si : parole du fabuliste : réticence
humble : révèle un peu de lui-même
V19 : « amour » évoque ici une passion pour la retraite et les amants : c’est une polyptote
(action de se retirer loin du monde) : volupté solide.
« inspirerais » : conditionnel de
politesse : temps utilisé par les poètes pour le lyrisme.
Alexandrin : vers parfait harmonieux :
tout comme la retraite.
Importance du thème de la retraite placé en fin de vers
V20 : « offre » : présent de vérité générale + pluriel d’abondance « biens » : à l’inverse des
biens de fortune les biens évoqués ici sont des biens accordés par la providence
bienveillance.
Lexique de l’amour « amants »
V21 : reprise du mot « biens » en début de vers : importances de ce mot et confirmation avec
l’adjectif épithète : « pur ».
« présents du Ciel » : caractère solennel et religieux : lyrisme
V22 : alexandrin : vers parfait.
« Solitude » : détaché en tête de vers : plaisir indéfinissable.
Rime intérieure en i et en u qui coïncide avec la douceur.
Allitération en s, ton du secret et du
silence
V23 : « j’aimai toujours » : passé simple nostalgie, apostrophe « lieu » précise l’intimité.
« pourrai…jamais » : futur de regret, espérance lointaine, ton mélancolique.
« toujours » :
placé à l’hémistiche et à la rime pour mieux résonner.
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