analyse linéaire le soleil Baudelaire
Publié le 21/06/2022
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Introduction
le soleil
Charles Baudelaire est un poète du XIXe siècle, qui s’est inspiré à la fois du Romantisme et du Parnasse, et fut tour à
tour journaliste, traducteur et critique d’art.
Dans les Fleurs du mal publié en 1857 puis condamné pour outrage à la
morale publique et republier en 1861, il révolutionne la poésie.
En effet, Il y dépeint la tension intérieure entre le
spleen, source de détresse, et l’idéal, mouvement vers une perfection imaginaire.
Les « Tableaux parisiens », 2ème
section du recueil, assimilent ainsi la ville moderne aux vices et à la misère, mais également à la rêverie, et à la
possibilité d’une beauté nouvelle.
Son but premier étant d’«extraire la beauté du mal».
« Le soleil » est le deuxième
poème de cette section.
A travers le soleil, Baudelaire évoque les pouvoirs salvateurs de la poésie.
-------- lecture -------En quoi le soleil est-il une métaphore de l’alchimie poétique ?
Pour y répondre, nous verrons que Baudelaire procède en 3 mouvements.
Dans la 1ère strophe, il propose le récit
des promenades poétiques puis, la 2ème, il présente l'éloge du soleil et pour finir, lors de la 3ème strophe, il
analogie entre le poète et le soleil.
Analyse linéaire
+ 1ère strophe = le récit des promenades poétiques.
vers 1 à 4 : le cadre des promenades.
- les circonstances spatio-temporelles des promenades = récit avec une accumulation de compléments
circonstanciels introduits par "le long de" et "où", situant l’action dans une ville qui paraît étendue.
- vocabulaire du délabrement "vieux" et "pendent aux masures" => modernité de la poésie de Baudelaire qui
décrit un thème peu poétique jusqu’ici = la misère des villes.
- la misère morale = périphrase en apposition "abri des secrètes luxures"(v.2) = rôle symbolique des persiennes
qui empêche que soient exposés les vices que la misère engendre => référence "Au Lecteur" où Baudelaire décrit la
nature perverse de l’homme.
- les lieux antithétiques "la ville" ≠ "les champs" sous la même chaleur et reproduit l’association des oppositions
"toits" ≠ "blés" = exprime la portée du rayonnement ardent => l’écrasement est généralisé.
=> ces 4 premiers vers construisent un effet de retardement de l’apparition du poète.
vers 5 à 8 : les promenades poétiques.
- l’adj.
"seul" qui renforce le verbe pronominal "m’exerce" => solitude du poète = être d’exception voyant des
choses invisibles pour les autres.
- le verbe aller au présent d’habitude sans complément de lieu = promenades sans but spatial mais sources
d’inspiration pour le poète + le verbe "m’exercer" = répétition de l'activité.
- vocabulaire de la poésie : "rime"(v.6), "les mots"(v.7) "des vers"(v.8) => il s’agit bien du travail du poète.
- suite de participes présents indiquant la simultanéité des pas "je vais" et de la recherche "flairant", "trébuchant",
"heurtant" = au début des vers, sollicitant les sens = odorat, toucher => une poésie synesthésique.
- chaque verbe est suivi de compléments qui précisent ce travail poétique = dur, long à réaliser "depuis longtemps rêvés" => travail qui évoque la conception parnassienne de la poésie.
+ 2ème strophe : l'éloge du soleil
v.
9 à 12
- phrase déclarative qui présente les actions du soleil sur la nature et les hommes.
v.
13 à 16
- une phrase exclamative traduisant l’admiration du poète pour le soleil => éloge de l’astre du jour : le titre prend
enfin du sens car le soleil est le thème principal de cette strophe => effet de retardement.
- un éloge qui fonctionne comme un grand chiasme par groupes de deux vers :.
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