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Analyse linéaire l'Albatros: En quoi ce petit poème constitue-t-il un apologue sur l’intolérance de la société humaine ?

Publié le 29/05/2021

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« Baudelaire, poète de la modernité, publie son grand recueil Les Fleurs du mal en 1857.

Il expérimente en passant du romantisme, au mouvement parnassien, puis en insufflant le symbolisme, qui est un mouvement consistant à considérer que chaque chose dans le monde ont une signification secrète.

De même, il remet au goût du jour la forme oubliée du sonnet, et popularise le poème en prose ( Spleen de Paris , 1869).

Il mène une vie de tourments et de difficultés dont l’angoisse s e retrouve dans son concept central du Spleen (humeur dépressive).

Le poème « L’Albatros » est le troisième poème de Les Fleurs du mal après le prologue constitué par « Au lecteur », et le premier poème « Bénédiction » qui introduit la section « Spleen et Idéal ».

Dans ces quatre quatrains en alexandrin s à rimes croisées, alternativement féminines et masculines, Baudelaire nous décrit la rencontre brutale entre des marins et des albatros.

En quo i ce petit poème constitue -t-il un apologue sur l’intolérance de la société humaine ? Le plan est le suivant : on commence par « un t hème prosaïque » on continue sur une « rencontre cruelle entre l’albatros et l’humain » et termine sur « L’albatros, allégorie du poète » 1ère strophe : Un thème prosaïque (qui est dépourvu d’élégance), banal • Le premier mot du premier vers, l’adverbe « Sou vent » marque en même temps la répétition, le caractère habituel de l’évènement qui va suivre, et une entrée rapide et directe dans le poème. • « Pour s’amuser » évoque le but léger, le divertissement recherché. • « Les hommes d’équipage » renvoient à un groupe indéterminé, sans identité, quelconque, ils désignent la population extérieure... • Au Vers 2, seule occurrence du titre, avec le mot « albatros ».

Les autres évocations de l’albatros se font par des périphrases et des métaphores, comme dans la suite du vers « vastes oiseaux des mers » périphrase laudative qui insiste sur l’envergure majestueuse du volatile. • Au Vers 3, un portrait moral de l’albatros est esquissé : « Qui suivent, indolents compagnons… » : attitude inoffensive et plutôt rassurante. • Le v ers 4 change d’atmosphère, notamment avec l’expression « gouffres amers », métaphore d’une mer avec des grandes vagues, des grands creux.

Paronyme avec « amers » qui rappelle évidement la sonorité de « la mer ».

Le verbe « glissait » affirme aussi la prése nce de l’eau. • Le rythme binaire des vers mime la houle de la mer. • Image saisissante du gouffre, renforcée par l’allitération en « r » : navire, gouffre, amers.

Cette allitération dure, après la tranquillité des trois premiers vers, annonce la suite diffici le dans les strophes suivantes. • Ce premier mouvement inscrit dans cette première strophe nous pose le cadre du poème : la mer, un bateau, un équipage et un oiseau, un albatros. 2ème et 3 ème strophe : Une rencontre cruelle entre l’albatros et les marins • Vers 5 : « À peine », locution adverbiale soulignant comme dans le premier vers avec « Souvent » l’immédiateté. • Mais surtout vers 5, nous trouvons le terme « les planches », une synecdoque ( Figure de style par laquelle on fait entendre le plus en d isant le moins, ou le moins en disant le plus) pour le pont du navire, les planches étant les éléments qui constituent le pont.

De plus, « les planches » est une syllepse ( figure par laquelle on emploie un même mot à la fois au sens propre et au sens figur é.

La syllepse joue donc sur la polysémie d’un mot, c’est -à-dire sur le fait qu’un mot dispose de plusieurs sens. ), qui à côté du sens propre énoncé, désigne le théâtre, la scène.

Alors, l’albatros est en représentation pour le plaisir d’un public, les mar ins. • Le vers 6 est construit sur un parallélisme (Un parallélisme est une figure de style d’insistance.

Il consiste à reprendre la même construction en deux endroits d’un même texte pour mettre en valeur leur rapport) antithétique ( contradictoire avec une thèse ou une idée précédemment énoncée.) : la périphrase métaphorique « rois de l’azur » s’opposent dans le rythme binaire aux. »

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