Analyse linéaire La scène de rencontre, la Princesse de Clèves

« La Princesse de Clèves, scène de rencontre Introduction : Mme de La Fayette est une des rares femmes écrivaines de l’époque.

Elle fait partie du jansénisme qui est un mouvement religieux catholique du 17 ème siècle très strict et moral.

Elle fréquente les salons littéraire et mondains et de ce fait s’intéresse à la question de la passion amoureuse.

Dans son roman à dimension historique La Princesse de Clèves, 1678, elle narre le destin de Mlle de Chartres devenue Mme de Clèves à la suite d’un mariage arrangé.

L’auteur a déjà brossé les portraits des 2 protagonistes dans les premières pages.

Le duc de Nemours revient à la cour après une mission en Angleterre : il est absent lorsque l’héroïne éponyme arrive à la cour, il ne va la découvrir qu’une fois mariée.

Il s’agit dans l’extrait proposé d’une scène de bal conjuguée à une scène de rencontre amoureuses (l’Innamoramento ou l’amour naissant) qui correspondent à deux topoï romanesques.

Nous pouvons donc nous demander comment l’auteur nous donne-t-elle à voir une rencontre singulière et romanesque .

Je vais procéder à la lecture du texte.

Nous pouvons diviser cette extrait en trois actes : I.

La mise en place des préparatifs et de la scène de bal (l.1 à 3), II.

Une arrivée remarquée (l.3 à 11) et III.

Une rencontre sous observation (l.12 à 18).

I.

La mise en place des préparatifs et de la scène de bal (l.

1 à 3) l.

1 = - « le jour des fiançailles » indique le cadre spatial de la scène et le fait que c’est un évènement mondain et plus précisément c’est le bal donné en l’honneur de Claude de France. Cet évènement grandiose se passe dans des lieux exceptionnel comme nous évoque les compléments circonstanciels de lieu « au bal et au festin royal » et « au Louvre » .

Ils représentent le monde de la Cour et mettent en valeur le rang social.

- ils accordent également beaucoup d’importance à l’apparence qu’on peut relever avec le verbe à l’infinitif « se parer » et cette expression est renforcée par un adverbe totalisant « tout » qui est une indication hyperbolique évoquant la durée et montrant ainsi que prendre soin de l’apparence demande du temps.

l.

2 = le but du bal est de voir et d’être vu et c’est pourquoi l’entrée en scène de Mme de Clèves est remarqué « lorsqu’elle arriva, l’on admira sa beauté » .

Le pronom « on » désigne le regard d’étonnement faisant l’unanimité que pose la cour sur PDC centré sur son apparence « sa beauté et sa parure » .

Nous avons ici une mise en scène caractéristique du classicisme l.

3 = « elle dansait » est un verbe conjugué à l’imparfait qui suggère la durée de l’action.

En effet, elle danse avec le chevalier de Guise (un des premières admirateurs de la beauté de Mlle de Chartres au moment de son arrivée à la cour).

Ce verbe est précédé par la conjonction de subordination « comme » qui signifie ici « en même temps » et introduit la production d’un événement inattendu.

II.

Une arrivée remarquée (l.

3 – 11) l.

3 = l’emploi du passé simple « il se fit » montre la soudaineté et la rapidité de cette action et introduit l’arrivée remarquée de M.

de Nemours qui vient après les autres.

Il attire tous les regards vers lui et ici le sens de l’ouïe est mis en avant par l’expression « assez grand bruit » qui perturbe l’ambiance de la salle l.

4 = « quelqu’un » est un pronom indéfini qui entretient le mystère sur l’identité du personnage ; les courtisans s’écartent pour lui faire place ; il s’agit d’un personnage de. »