Analyse linéaire: La Laitière et le pot au lait
Publié le 05/01/2021
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OE 2 : texte 7 : Analyse de « La laitière et le pot au lait » (Livre VII, 9)
(Présentation de l’œuvre) Jean de La Fontaine, auteur classique français du XVII°
siècle, s’est largement inspiré de récits de l’antiquité grecque ou romaine pour en faire
des apologues poétiques, notamment dans les premiers livres de fables.
Le grec Phèdre
et le latin Esope lui ont parfois servi de modèles.
Dans les livres VII à XI cependant,
l'inspiration du fabuliste se renouvelle, ses fables sont plus étoffées, plus graves aussi,
tandis que les thèmes sont renouvelés, se faisant l’écho d’interrogations contemporaines
et philosophiques.
Si les premiers recueils étaient dédicacés au Dauphin, ce deuxième
ensemble est quant à lui dédicacé à la Marquise de Montespan, maîtresse de Louis XIV,
protectrice des gens de lettres; le ton a donc changé ; ainsi à partir du Livre 7, les fables
s’adressent davantage à des adultes.
(Présentation de la fable) La 9 e
fable du Livre VII met en scène Perrette, une jeune
laitière en proie à des rêves de richesse subitement détruits par une chute
malencontreuse, nous pouvons la lire comme un éloge de la simplicité.
(Lecture de la fable)
(Annonce de la problématique et du plan d’analyse) Il s’agira de démontrer en quoi
cet apologue dénonce les tromperies de l’imagination en quatre mouvements :
V.
1 à 6 : Description du personnage
V.
7 à 21 : Rêves de Perrette
V.
22 à 29 : Désillusion / Chute
V.
30 à 43 : Morale
Question de grammaire : V.
12 à 21 : dans le discours de Perrette, quels sont les temps
utilisés ? Quel est le temps dominant ? Quelles en sont leurs valeurs ?
- V.
1 : présentation immédiate des personnages principaux
(repris du titre) : prénom (et nom plus fonction comme
dans le titre) et objet marqué par une majuscule qui peut signifier l’importance du rôle
qu’il va jouer dans cette fable + mise en exergue par la précision de sa position (V.
2).
- Description de « Perrette », personnage central nommé en début de vers, insistant sur
son dynamisme, sa vivacité : « légère » (V.
4), « allait à grands pas » (V.
4), « plus agile »
(V.
5) confirmés par la simplicité de son habillement : « court vêtue, cotillon simple,
souliers plats » (V.
4, 6) et par le rythme enlevé : alternance de rimes plates et croisées,
d’alexandrins et d’octosyllabes, allitération en /t/ au vers 1, nombreuses assonances.
- 1 er
mouvement = mise en place du récit in medias res : peu de précisions sur le cadre
spatio-temporel : « à la ville » (V.
3) + « ce jour-là » (V.
5) : l’accent n’est donc pas mis sur
les circonstances mais les actes : l’emploi du verbe « prétendait » (V.
3) renforcé par
« sans encombre » laisse envisager le contraire.
-ce passage constitue le nœud de la fable (nombre de vers
quasi égal avec la moralité finale), importance par conséquent
accordée aux rêves, à l’imagination de « notre laitière » (V.
7) : le déterminant possessif
dénote la proximité, la complicité établie entre le lecteur, la protagoniste et le fabuliste =
effet d’identification (chacun s’est un jour prêté à ce jeu).
- Son imagination l’entraîne tout d’abord dans des rêves de richesse : champ lexical
financier : « comptait, le prix, l’argent, acheter » (V.
8 à 10) + hyperboles : « tout le », « un1 er
mouvement : V.
1 à 6
2 e
mouvement : V.
7 à 21.
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