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Analyse linéaire: juste la fin du Monde - Première partie, scène 9

Publié le 06/06/2021

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« Juste la fin du monde LAGARCE Texte 2 Première partie, scène 9 Scène située dans la première partie de la pièce.

La famille est réunie et les personnages ont tous échangé avec Louis.

Mais les dialogues ont parfois été remplacés par des tirades plus ou moins longues, proches du soliloque.

La communication entre les personnages est donc assez difficile puisque chacun se raconte plus qu'il n'échange véritablement avec l'autre.

La scène 9 rompt avec ce rythme général en offrant un dialogue plus vif et dynamique entre les personnages, même si tous ne prennent pas la parole à part égale.

On peut organiser l'explication de cette scène en 4 temps : 1-l.1 à 3 Ouverture de la scène par La mère 2-l.4 à 32 La dispute Suzanne - Antoine 3-l.33 à 40 L'intervention de Louis 4-l.41 à 46 Clôture de la scène par La mère 1- La mère commence la scène comme si elle racontait la situation aux spectateurs: « c'est l'après- midi [...] on n'a rien à faire, on étend ses jambes ».

On retrouve le même effet à la fin de la scène : « je suis contente que nous soyons tous là réunis ».

Mais il y un décalage entre ses propos et la situation réelle puisqu'à la fin de la scène il ne reste que Catherine et Louis.

2- La réplique de Catherine ouvre alors sur une scène de la vie quotidienne, « vous voulez encore du café ? », mais il faudra attendre la l.33 pour avoir la réponse de Louis « oui je veux bien, un peu de café, je veux bien ».

L'échange entre les personnages est retardé par les interventions de Suzanne et Antoine.

-Suzanne réagit, comme depuis le début de la pièce, à la manière dont se comporte Catherine avec Louis ; à ce moment là, c'est son vouvoiement qui la perturbe.

Antoine, comme au début de la pièce, tente de la calmer et de la faire taire : « Suzanne, ils font comme ils veulent ».

Noter que Suzanne se corrige en répétant la même chose avec une légère nuance : « tu vas le vouvoyer / ils vont se vouvoyer » et « toute la vie / toujours ».

On retrouve cette manière particulière de s'exprimer, jonglant avec la P2 et la P3, comme si l'expression à la P3 donnait à entendre une réflexion intérieure.

-Alors qu'au début de la pièce, Suzanne ne tenait pas vraiment compte des remarques désobligeantes d'Antoine, ici elle lui répond directement, avec familiarité et sans hésitation : «mais merde, toi, à la fin ! ».

La suite de sa réplique est le développement de son agacement à l'égard d'Antoine, on peut voir un effet d'insistance et l'emploi d'un rythme ternaire : «je ne te cause pas, je ne te parle pas, … pas à toi que je parle », insistant sur le fait qu'Antoine se mèle de ce qui ne le regarde pas.

-L'emploi de la P3 : « il a fini de s'occuper de moi...

», précède l'adresse directe à Antoine : « tu ne vas pas t'occuper de moi tout le temps ».

Expression du reproche dédoublée (pensée intérieure + adresse à son frère).

Cela laisse voir une relation tendue qui va s'accentuer avec l'affirmation de Suzanne : « je ne te demande rien ».

-En effet, à partir de cette affirmation et de la question adressée à Antoine qui suit, la dispute va. »

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