Databac

analyse linéaire: Juste la fin du monde - Lagrace - Epilogue

Publié le 05/04/2022

Extrait du document

« Jean-Luc Lagarce est un dramaturge et metteur en scène de la fin du XXème siècle dont l’écriture a été influencée par le théâtre de l’absurde et par le roman. Sa pièce Juste la fin du monde, écrite en 1990, témoigne de ces influences mais aussi d’inspiration autobiographique.

Comme lui qui est atteint du Sida, son personnage, Louis, écrivain, se sait proche de la mort.

Eloigné des siens depuis dix ans, Louis revient leur annoncer sa fin prochaine.

Dans la scène précédente, on a assisté au soliloque d’Antoine dans lequel il lui faisait des reproches. Néanmoins, Louis semble être imperturbable.

Ici, il s’agit de la dernière scène, l’épilogue qui fait écho au prologue.

Dans le prologue, Louis annonçait sa volonté de dire, de parler sans avoir la certitude d’être compris et écouté.

Par opposition, l’épilogue se clos sur la volonté d’un grand « cri » qui serait peut être la conséquence de l’impossibilité de pouvoir communiquer avec sa famille Cet épilogue présente les mêmes caractéristiques que ceux des pièces antiques. En effet, une personne y fait un monologue.

Cependant, dans l’épilogue de juste la fin du monde, contrairement aux pièces antique, c’est Louis, le personnage principal qui s’exprime.

L’épilogue s’ouvre alors sur une phrase déclarative qui témoigne une volonté et une décision irrévocable : celle de ne plus jamais retourner chez sa famille.

Ce souhait est confirmé dans la ligne 2 « je ne reviens plus.

» De plus, on distingue également une gradation au fur et à mesure comme si le temps de vie de Louis était compté.

On voit alors le destin tragique du personnage.

A partir de la ligne 5 l’auteur rentre dans l’émergence d’un souvenir.

Il s’adresse au spectateur, au lecteur, à tous les hommes ainsi qu’à sa famille indirectement.

De plus, on remarque que l’image du souvenir est brouillé « une chose » (l.5).

La parenthèse qui suit témoigne cette narration du souvenir qui va bientôt s’interrompre.

Dans la ligne 7, le souvenir se précise avec les différentes évocations temporelles telles que le moment « ces années où je suis absent » le lieu « dans le Sud de la France » ainsi que la saison « c’est l’été ». L’épilogue se détache du reste de la pièce par son cadre spatio-temporel et par son sujet qui n’aucun lien avec l’histoire de la pièce.

Louis commence ainsi à nous raconter une sorte d’aventure particulière et emploi la locution « parce que » (l.7) qui est une conjonction circonstancielle de cause.

pour justifier son passage sur la voie ferrée.

Il est aussi acteur de cette aventure d’où l’emploi fréquent du « je ».

Dans la ligne 10 le moment est indiqué « la nuit » ainsi que le lieu « montagne » On ressent donc la solitude du personnage notamment à cause de la montagne qui est un lieu hostile.

On suit alors l’aventure du personnage « je me suis perdu » « je décide » et on distingue une succession de groupe nominaux qui donnent l’impression qu’il suit son destin.

Dans la ligne 11, on pourrait penser que Louis se parle à lui-même.

Il répète ce qu’il a déjà dit et donne une précision sur ses choix, les nuances.

De plus, le chemin a une valeur symbolique.

En effet, il l’amène au lieu de ses origines, sa maison, lieu de l’aveu. On constate aussi une sorte de monologue intime, comme si le personnage essayait de se rassurer sur sa situation, d’où les négations (l.13).

Dans la ligne 14, l’emploi du futur marque la certitude du personnage.

Cependant, on remarque un arrêt sur image dans la ligne 15.

Louis arrive devant un viaduc qu’il décrit en employant le champ lexical de la grandeur « immense » ; « domine » ce qui nous donne l’impression d’une chose imposante et. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles