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Analyse linéaire Fin de partie de Samuel Beckett

Publié le 13/05/2024

Extrait du document

« Introduction : Nous avons ici affaire à un extrait d’une pièce de théâtre Fin de partie de Samuel Beckett.

Dans cet extrait, nous apprenons que deux personnages vivent dans un endroit enfermé et petit et ils ne sortent jamais.

On a l’impression que l’auteur développe une vision pessimiste de l’Homme qui fait tout le temps les mêmes choses sans trop réfléchir. Nous pouvons donc nous demander en quoi cette scène d’exposition annonce une pièce absurde. Nous pouvons relever 4 mouvements dans le texte : - La description du décor (lignes 1 à 5) - La description des gestes incohérents du personnage (lignes 6 à 19) - Le portrait du 2ème personnage (lignes 20 à 22) - La 1ère tirade du personnage (lignes 23 à 27) Analyse : Dès le début de cet extrait, nous remarquons que la didascalie est immense.

Elle est composée de pleins de phrases courtes qui vont donner des indications scéniques. L’expression « intérieur sans meubles » montre que le décor est assez pauvre et qu’il n’y a presque rien à regarder.

La scène est vide donc « sans meubles » est une sorte d’euphémisme pour atténuer le fait qu’il n’y ait rien. Ensuite, l’expression lumière grisâtre » permet de mettre en évidence une obscurité de la pièce et une ambiance macabre.

Le suffixe péjoratif « âtre » renforce cette idée. La liste du décor aux lignes 1 et 2 indique une nouvelle fois l’obscurité de la pièce.

Les « rideaux fermés » s’apparente à un certain isolement volontaire de la personne.

Il se cache du monde extérieur. Le lieu présenté ressemble fortement à une cave ou une prison avec les termes « deux petites fenêtres haut perchées ». Puis, on remarque que la porte mène à la cuisine.

Mais, il n’y a aucune porte qui mène à l’extérieur.

Cela instaure donc un climat oppressant pour le spectateur qui se sent affermé. Le tableau retourné et les poubelles recouvertes d’un vieux drap montre que c’est un lieu abandonné puisque quand on part de chez soi, on met des draps sur les meubles pour que la poussière ne s’infiltre pas et le tableau est retourné cela montre qu’ils ne l’ont pas touché depuis longtemps.

Ainsi, l’acteur ne veut pas voir l’art et cherche peut-être à cacher quelque chose. Il y a un problème de proportion puisque les 2 poubelles prennent beaucoup de place dans un endroit si petit et vide. L’expression « vieux draps » montre qu’ils sont sales et usés.

Cela s’apparente à une apocalypse.

Nous pouvons émettre un parallèle intéressant avec le titre de la pièce « Fin de partie » qui pourrait être la fin du monde. On remarque également que les personnages sont considérés comme des objets puisqu’eux aussi sont recouvert de draps et immobiles. Hamm est sur un « fauteuil à roulette ».

Cela signifie qu’il est handicapé et qu’ils n’ont pas pu trouver mieux que de mettre des roulettes sous un fauteuil pour qu’il puisse se déplacer.

C’est un objet bricolé. La 1ère action, à la ligne 5, est marquée par Clov qui regarde Hamm fixe comme une statue. Dans le deuxième mouvement, on remarque que les mouvements et les déplacements sont constants, saccadés et répétitifs.

Cela s’apparente aux mouvements d’un robot.

La démarche est automatisée ce qui montre qu’il n’y a plus grand-chose de vivant dans la personne. Tous ces déplacements n’ont pas de but précis et ce sont des actions inutiles.

Il cherche donc à faire passer le temps et s’occuper comme il le peut.

Mais, il ne cherche toujours pas à sortir. On remarque qu’il fait toujours les mêmes actions plusieurs fois mais à chaque fois il retire 3 pas.

Il en fait 6 puis 3 puis 1.

Cela créer une sorte d’oppression avec la réduction de cette pièce déjà petite. Aux lignes 12,14,17 et 21 l’expression « rire bref » émet un questionnement.

De quoi rie-il puisque la situation n’apprête pas à rire.

La cause de ce rire peut être un rire nerveux ou des tocs. Il y a une antithèse à la ligne 16 puisqu’il pli le drap « soigneusement » alors qu’il est très sale et vieux. On a l’impression que Hamm est gravement malade puisqu’il est en « robe de chambre » avec « un plaid sur les genoux » et à des « chaussettes épaisses aux.... »

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