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analyse linéaire, Eugénie Grandet, la rencontre de Charles

Publié le 22/03/2022

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« Extrait texte du document : «Analyse linéaire : Eugénie Grandet rencontre son cousin Charles Grandet, Balzac Temps de lecture : 2 min Eugénie, à qui le type d’une perfection semblable, soit dans la mise, soit dans la personne, était entièrement inconnu, crut voir en son cousin une créature descendue de quelque région séraphique.

Elle respirait avec délices les parfums exhalés par cette chevelure si brillante, si gracieusement bouclée.

Elle aurait voulu pouvoir toucher la peau blanche de ces jolis gants fins.

Elle enviait les petites mains de Charles, son teint, la fraîcheur et la délicatesse de ses traits.

Enfin, si toutefois cette image peut résumer les impressions que le jeune élégant produisit sur une ignorante fille sans cesse occupée à rapetasser des bas, à ravauder la garde-robe de son père, et dont la vie s’était écoulée sous ces crasseux lambris sans voir dans cette rue silencieuse plus d’un passant par heure, la vue de son cousin fit sourdre en son cœur les émotions de fine volupté que causent à un jeune homme les fantastiques figures de femmes dessinées par Westall dans les Keepsake anglais et gravées par les Finden d’un burin si habile, qu’on a peur, en soufflant sur le vélin, de faire envoler ces apparitions célestes.

Charles tira de sa poche un mouchoir brodé par la grande dame qui voyageait en Écosse.

En voyant ce joli ouvrage fait avec amour pendant les heures perdues pour l’amour, Eugénie regarda son cousin pour savoir s’il allait bien réellement s’en servir.

Les manières de Charles, ses gestes, la façon dont il prenait son lorgnon, son impertinence affectée, son mépris pour le coffret qui venait de faire tant de plaisir à la riche héritière et qu’il trouvait ou sans valeur ou ridicule ; enfin, tout ce qui choquait. »

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