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analyse linéaire du Lac de Lamartine

Publié le 20/04/2025

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« Partie 1 : « La poésie du XIXe au XXIe siècle » Hélène Dorion, Mes forêts Parcours associé : « La poésie, la nature, l’intime » EXPLICATION DU TEXTE 1.1 (01/16) : ALPHONSE DE LAMARTINE, « LE LAC » MÉDITATIONS POÉTIQUES (1820) Le titre du recueil « Méditations poétiques » peut être compris comme un oxymore comme si s’opposaient ce qui est de l’ordre de l’intellectuel et ce qui est de l’ordre du poétique. Projet de lecture : comment la poésie permet-elle de « fixer » l’expérience personnelle du poète ? Moment 1 : les strophes 1 à 3 (vers 1 à 12), la révolte impuissante contre la fuite du temps ; le poète cherche des réponses à ces questions philosophiques en interrogeant des entités abstraites. Moment 2 : les strophes 4 à 7 (vers 13 à 28), le lac et la nature qui l’environne garderont le souvenir de cette expérience ; la nature est un tombeau, un mausolée notamment avec ses rythmes et ses sensations ; la poésie est également ce qui permet de se souvenir et d’échapper à l’oubli et à la fuite du temps. 1er moment : les strophes 1 à 3, vers 1 à 12 Strophe 1 (vers 1 à 4) • Une phrase interrogative totale dans laquelle le poète s’adresse au temps personnifié « Temps jaloux » avec l’adjectif qualificatif qui prête des sentiments au Temps, d’où la personnification. • « se peut-il que » est une structure qui fonctionne avec un « il » impersonnel ; le verbe pouvoir avec un usage pronominal qui montre l’incompréhension du poète face à un temps chronologique qui semble indifférent. • Opposition entre les « les moments d’ivresse » (vers 1) qui sont complétés par la proposition subordonnée relative du vers 2 introduite par le pronom relatif « où » et les « jours de malheur » au vers 4 ; deuxième opposition entre « moments » qui est un temps indéterminé et « jours » qui est l’intervalle de 24 heures ou de la durée où il fait jour (en opposition à la nuit). • Métaphore aquatique avec « longs flots » et « verse » qui rappelle la conception héraclitéenne du temps comme un fleuve qui coule ; l’amour est le sujet du verbe verse et le bonheur est son COD.

« Verse » et « à longs flots » tout comme le nom « ivresse » indique la grande quantité, la profusion.

Cette dimension aquatique s’oppose ou se complète avec la dimension aérienne du verbe « s’envolent ». • « De la même vitesse » : rapport au temps, un temps mécanique, une même durée pour les jours heureux et pour les jours malheureux, ce qui semble une injustice entre des moments heureux que le poète voudrait plus longs et des moments plus tristes qu’il souhaiterait plus courts.

Le temps chronologique uniforme s’oppose à une conception de la durée qui se voudrait en fonction des sentiments. • Première personne du pluriel « nous » aux vers 2 et 3 (« loin de nous ») Strophe 2 (vers 5 à 8) • Exclamations et interjections « Eh quoi ! » (vers 5), « Quoi ! » répété 2 fois au vers 6 + phrases exclamatives au vers 6 : « passés pour jamais ! » et « tout entiers perdus ! » • Phrase interrogative au vers 5 : « n’en pourrons-nous fixer au moins la trace ? » (totale et négative avec uniquement l’adverbe de négation « ne »). • « nous » notamment au vers 5. • Futur simple « pourrons », « rendra » au vers 8.

En lien avec le passé simple « donna », le présent « efface » et le futur « rendra » et les participes passés « passés » et « perdus » qui marque l’accompli, le déjà révolu. • Emotion du poète qui vient déstructurer la syntaxe avec des phrases non verbales mais pas vraiment la versification (1 / 5, 1 / 5) au vers 6 et 6 / 6 au vers 7 avec l’anaphore « ce temps qui… » • Adverbe « au moins » comme une sorte de compensation « fixer la trace » face au mouvement continu.

« Pour jamais » « Tout entiers » montrent une dimension définitive et totale ; la totalité est même redondante dans « tout entiers ». • Donner / effacer / rendre à la forme négative « ne (..) plus » au vers 8. • En / les pronoms pour désigner les moments.... »

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