Analyse linéaire de la remarque VIII, 19 des Caractères
Publié le 07/12/2023
Extrait du document
«
Portrait de Cimon et de Clitandre - Remarque VIII, 19
Portrait qui caricature un vice.
Situer le texte dans l’œuvre
Présenter le plan du texte
Présenter le Idées principales
Repérer et interpréter les grands procédés d’écriture
Situer le texte dans l’oeuvre
Ce texte est extrait du Chapitre VIII des « Caractères », il prend donc place dans le chapitre intitulé « De la Cour », om La
Bruyère présente un tableau satirique de la cour de Louis XIV, présentée comme une société superficielle soumise au
culte des apparences et agitée par une course incessante vers les honneurs et les faveurs des Grands.
Présenter le plan du texte
Le texte semble avoir deux mouvements, de longueur à peu près égale :
- du début jusqu’à « les emmener »
- de « ils ne sont pas » jusqu’à la fin de la remarque.
Le 1er mouvement présente les deux personnages en action, comme deux personnes inutiles qui jouent les importants et qui s’agitent dans le vide
Le 2nd mouvement est construit sur des figures mythologies, qui montrent la position très subalterne de ces
deux courtisans.
Présenter les idées principales
L’idée principale est la dénonciation de l’agitation excessive et la vanité de ces deux courtisans : ils semblent se
croire importants et proches du pouvoir, en charge des affaires de l’Etat mais, en fait, ils n’ont aucun talent, aucune responsabilité, ni même aucune chance d’être reconnus..
On retrouve l’idée du « theatrum mundi » car les deux personnages semblent être vus par des observateurs extérieurs, qui les regardent s’agiter sans bien comprendre leur rôle.
La Bruyère ajoute même que, finalement, la
seule « profession » de ces deux courtisans, c’est « d’êtres vus et revus ».
Les deux références mythologiques, à Jupiter et au char de la Fortune, accentuent la prétention ridicule des
deux personnages.
Montrer, en comparant ce texte à d’autres remarques des Caractères, en quoi il est bien représentatif du reste de l’ouvrage.
Le portrait de Cimon et Clitandre dans “Les Caractères” de La Bruyère est représentatif du reste de l’ouvrage
En effet, cette remarque est une critique des courtisans, critique que l’on trouve tout au long des Livres VIII et
IX.
De plus, cette critique se fait sous la forme d’un portrait en mouvement, comme on peut en lire par exemple
dans le portrait de Dorus qui entre en cortège dans la Voie Appienne, ou celui de Théognis qui « salue à
droite et à gauche ».
Ensuite, ce texte dénonce le faux-semblant qui règne à la cour, thème qui se retrouve dans d’autres portraits,
comme celui d’Arrias, qui, lui aussi, joue un rôle et fait semblant d’être important, préférant mentir plutôt
que de se taire.
On peut aussi comparer ce double portrait mettant en scène des courtisans jouant les importants au double
portrait de Démophile et Basilide : tous les deux jouent aux grands stratèges et se prennent au sérieux au
point de se croire eux-mêmes au centre de la bataille.
On pourrait aussi rapprocher l’hyperactivité vaine et prétentieuse de Cimon et Clitandre à celle de Clitiphon,
qui fait semblant de courir partout, alors qu’il est occupé essentiellement à des taches administratives.
Ce portrait de Cimon et Clitandre est donc représentatif du reste de l’ouvrage car il illustre très bien la dénonciation satirique des moeurs des courtisans, dont le comportement est contraire à celui de l’honnête homme.
Repérer et interpréter les grands procédés d’écriture
- question rhétorique pour commencer le texte., qui éveille la curiosité du lecteur.
Cela exprime l’incertitude
de l’auteur face aux deux personnages.
- Le pronom « on » et le....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- analyse linéaire remarque 74 livre VIII La bruyère
- Arias analyse linéaire Les Caractères
- Fiche d'analyse linéaire : Les Caractères de la Bruyère
- Analyse Linéaire : Jean de la Bruyère, Les caractères, « De la cour », 62, 1688.
- Préparation à l’oral du baccalauréat de français Analyse linéaire n°4 - Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990 (épilogue)