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analyse linéaire de « Alchimie du verbe » d’Arthur Rimbaud.

Publié le 05/05/2022

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alchimie

« analyse linéaire de « Alchimie du verbe » d’Arthur Rimbaud. Alchimie du verbe est un poème en prose d’Arthur Rimbaud qui inaugure la partie Délires II du recueil Une saison en enfer paru en 1873.

Une saison en enfer rapporte différentes expériences de découverte et de retranscription du monde « accessible à tous le sens ».

Le texte intitulé « Alchimie du verbe » en est un exemple, mêlant ce qui est auditif, visuel et intelligible.

Mais il s’agit aussi d’un poème en prose qui se présente comme une narration, un récit du projet poétique de Rimbaud et de ce qu’il en reste.

Le poème est constitué de cinq paragraphes qui s’organisent comme un récit divisible en deux parties déséquilibrées dans leur longueur et fondées sur l’emploi de deux temps du passé : l’imparfait d’une part, temps de la description et de la durée qui semble renvoyer à une époque lointaine, peut-être à l’enfance du poète et le passé simple d’autre part, à la valeur plus brève et plus active qui renvoie peut-être à la première expérience poétique de Rimbaud toujours en recherche de l’alchimie du verbe. Le poème s’ouvre sur une sorte d’adresse que le poète se fait à lui-même : « à moi », suivi sur la même ligne d’une phrase nominale qui annonce son propos : « l’histoire d’une de mes folies ».

Le pluriel du nom folies suggère que le narrateur a été victime à plusieurs moments de déséquilibre mental ou bien que ce qu’il est sur le point de raconter ou de confier ne doit pas être pris au sérieux. Cette ouverture du poème nous laisse donc supposer que Rimbaud a pour projet de nous raconter ou se raconter à lui-même un épisode de sa vie qu’il rejette ou qu’il ne prend pas au sérieux. Les trois paragraphes qui suivent semblent confirmer qu’il s’agit bien d’une histoire », d’un récit.

L’emploi de l’expression « depuis longtemps » associée à l’imparfait « me vantais » nous entraine vers une narration sous forme de souvenir.

Les verbes « se vanter » et « trouver » à l’imparfait sont associés à des éléments qui évoquent la vision comme « paysage » ou « peinture ».

Le sens de la vue est donc convoqué pour rappeler les goûts anciens du poète.

A cette époque lointaine, éloignement que renforce l’usage de l’imparfait, il n’aime pas la modernité qu’il trouve aussi « dérisoire » que les célébrités de la peinture.

Il est. »

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