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Analyse linéaire Automne d'Apollinaire

Publié le 18/06/2021

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« Automne Dans le brouillard s’en vont un paysan cagneux Et son bœuf lentement dans le brouillard d’automne Qui cache les hameaux pauvres et vergogneux Et s’en allant là-bas le paysan chantonne Une chanson d’amour et d’infidélité Qui parle d’une bague et d’un cœur que l’on brise Oh! l’automne l’automne a fait mourir l’été Dans le brouillard s’en vont deux silhouettes grises Introduction : Le poème « Automne » est issu du recueil Alcools de Guillaume Apollinaire, grand poète avant-gardiste du XVIII ème siècle.

Le thème de l’automne est très présent dans ce recueil, comme dans « l’automne malade » , « les colchiques » ou encore « vendémiaire » car l’automne représente la mélancolie et le passage du temps .

Ce poème-ci évoque plus particulièrement, le désespoir amoureux du poème suite au départ de Annie Playden. Problématique : Comment ce poème élégiaque modernise-t-il le thème traditionnel de l’automne mélancolique ? Le poème « Automne » s’ouvre sur l’évocation d’un paysan cheminant dans l’automne (premier tercet).

Le deuxième tercet porte sur la chanson d’amour infidèle chantée par ce paysan.

Le poème se clôt sur une plainte mélancolique du poète (distique final). Analyse linéaire : PREMIER TERCET v.1 : "Dans le brouillard" → complément circonstanciel de lieu .

On est directement plongé dans l’atmosphère sombre et incertaine : soit dans un paysage embrumé , soit dans un souvenir lointain que se remémore le narrateur.

Le paysan est anonymisé avec l’article indéfini « un » , et il est l’allégorie d’un monde rustique et rigoureux . L’adjectif « cagneux » donne au paysan une forme infirmité et lui donne une marche incertaine suite à l’ enjambement . Le couple paysan/bœuf est assez banal, mais il participe à la poétisation du quotidien du poète, en alliant la familiarité et le raffinement comme par l’adjectif rare « cagneux » . → Ce premier vers qui est un alexandrin évoque le départ du paysan, qui suscite des interrogations chez le lecteur comme s’il fuit quelque chose.. »

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