Analyse linéaire Arrias - Jean de la Bruyère
Publié le 02/04/2025
Extrait du document
«
Mouvement 1 : l1-3 : L’archétype de l’homme omniscient
1- « Arrias » écrit en italique
Interprétation : Premier mot du texte, annonce déjà le caractère
égocentrique de l’homme.
Arrias est utilisé ici pour décrire un type de
personne et pas un individu en particulier.
2- 6 propositions indépendantes juxtaposées en 3 lignes
Interprétation : Description rapide et claire d’Arrias en 3 lignes, c’est un
blâme direct du personnage, une condamnation morale de celui-ci dès les
premières lignes.
3- Parallélisme de construction et répétition hyperbolique du « tout »
« a tout lu, a tout vu » l1
Interprétation : C’est un homme complet, il a un savoir pur, il sait tout.
4- Périphrase « c’est un homme universel »
Interprétation : Renforce l’aspect démesuré de son savoir
5- Champs lexical du mensonge « « persuader » ligne 1, « se donne
pour tel » ligne 2, « mentir », « paraître » ligne 3
Interprétation :
- Rupture, le champ lexical du men songe développer ici nous fait
découvrir la fausseté du personnage.
- Il manipule, il ment, mais le verbe persuader ici dénote et ne
correspond pas au portrait cité plus haut car il est sensé tout savoir,
et non pas chercher à persuader son auditoire.
- On peut y voir ici un aspect théâtre, il préfère mentir que de paraitre
ignorer.
Il fait preuve d’hypocrisie, on a ici une vraie comédie
sociale.
Mouvement 2 : l3-9 : La tirade glorieuse d’Arrias
6- Pronoms indéfinis « on » ligne 3
Interprétation : L’entame du deuxième mouvement représente une
scénette, ou le contexte est volontairement laissé flou par l’auteur comme
le pronom indéfini.
On ne nous dit qui est cet « on » et s’il est là, car cela
ne semble pas avoir d’intérêt pour la scène, le seul protagoniste étant
Arrias.
7- « Table d’un grand » « cour du Nord » ligne 3
Interprétation : Nous sommes dans une atmosphère mondaine, à la
moindre erreur quelqu’un peut chuter en société.
8- Présent d’actualisation du récit « on prend »
Interprétation : Rend la scène vivante malgré son peu de contexte, et la
met sous les yeux du lecteur.
9- « il prend la parole, et l’ôte » « il en rit le premier »
Interprétation :
- Le portrait d’Arrias fait au premier mouvement s’exprime bien dans
cette scène, puisqu’il ne fait preuve d’aucune politesse de
discussion, il est grossier et manque de respect.
- Il rigole et commente même ses propres blagues comme on le voit
ligne 9.
10Énumération « il discourt des mœurs de cette cour, des
femmes du pays, de ses lois et de ses coutumes » ligne 6-7-8
Interprétation : Par cette énumération Arrias veut montrer son savoir, il en
dit le plus possible sur des sujets variés pour montrer à tous l’état de ses
connaissances.
Il est persuasif, on assiste presque à une conférence, à un
monologue assez complet.
Il se montre forcément crédible tant il en dit, à
la fin de son récit, toute la cour saura ce qu’il en est.
11Procédé majeur : une seule phrase scindée par plusieurs
points virgules + Répétition du « IL »
Interprétation :
- Cela renforce l’aspect de monologue, Arrias apparait comme un
homme omniscient et polyvalent par la diversité des sujets qu’il
évoque.
- Tel que les « femmes du pays » cité plus tôt, thème graveleux qui
n’a rien à faire en société et qui tourne Arrias au ridicule.
- La répétition du pronom personnel « IL » renforce encore son
égocentrisme et montre comme il se met en avant face à son
auditoire.
12-
« Historiette » ligne 8
Interprétation : Cette ridiculisation de Arrias est encore renforcée par le
terme historiette, qui montre que ce n’est que mensonge et paraitre, cela
minimise son récit.
Conclusion : A travers cette unique phrase cadencée, la gradation
continue de cet archétype, il devient de plus en plus visuel, de plus en
plus sonore et génant et donc grossier.
Mouvement 3 : l9-16 : Un....
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse linéaire #3 – Arrias Les Caractère – La bruyère
- Analyse Linéaire : Jean de la Bruyère, Les caractères, « De la cour », 62, 1688.
- Préparation à l’oral du baccalauréat de français Analyse linéaire n°4 - Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990 (épilogue)
- analyse linéaire remarque 74 livre VIII La bruyère
- Analyse linéaire Épilogue de Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce