Analyse linéaire "Arrias" du recueil LES CARACTERES
Publié le 01/05/2023
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«
Analyse linéaire : Arrias
Intro :
Jean de la Bruyère est un moraliste français du 17e siècle, qui a vécu sous le règne de
louis XIV.
C’est un artiste du mouvement classicisme, donc doté d’un fort aspect moral
qui lui permet de créer des œuvres argumentatives ainsi qu’instructives.
La Bruyère
se considère comme un Ancien en suivant les lignes du passé et en restant fidèle à la
tradition des philosophes moraux de l’antiquité.
En 1688, l’artiste français publie une
de ses mœurs devenue célèbre, spécialement à Paris: Les Caractères ou les Mœurs de
ce siècle.
Cette œuvre est composée de 420 remarques, sous forme de maxime, de
portraits ou encore de réflexions.
Il écrit en utilisant la satire, la caricature et
argumente indirectement, cela a pour but de critiquer la société de son époque.
Plus
globalement, les modes de vie et comportements sociaux du 17e siècle.
Ici, l’artiste
dénonce la comédie sociale, une société qui n’est pas sincère, qui joue un rôle.
Dans la
section «De la société et de la conversation», Arrias nous est décrit comme un
personnage imbu de lui-même, arrogant et convaincu de posséder un savoir
omniscient et une culture encyclopédique.
Mais nous allons tout de même nous
demander, comment Arrias est tourné au ridicule malgré le savoir élogieux qu’il
propage.
Nous pouvons remarquer que le texte peut se découper en 3 mouvements,
tout d’abord par la présentation du personnage, ensuite comment il propage son soidisant savoir et enfin une scène de mise en situation qui a la fin le tourne au ridicule.
Dérlmt :
Ligne 1 Nous pouvons voir que dès le début du texte, dans la L.1 l’auteur utilise
l’ironie sur Arrias.
« Arrias a tout lu, a tout vu ».
En répétant l’adjectif indéfini «tout»,
La Bruyère accentue l’hyperbole ce qui donne une insistance au caractère
présomptueux et arrogant d’Arrias.
Ensuite, le moraliste manifeste bien que c’est un mensonge avec le champ lexical de la
tromperie qui façonne l’image donnée par le perso «persuader», « se donne pour
tel », « mentir », « paraître ».
Nous comprenons bien que tout ça est au faux, Arrias
est exclusivement basé sur le paraître.
De plus par le verbe « persuader », nous
comprenons qu’il n’utilise même pas d’arguments ou encore la raison pour montrer sa
connaissance, mais la persuasion.
Malgré ses mensonges nous voyons qu’Arrias détient
tout de même une éloquence débordante puisqu’il arrive à captiver les auditeurs.
Ces notions de mensonge et de paraître ont pour but d’heurter cette société du 17 e
siècle influencée par l’idéal de l’honnête homme ainsi que l’esthétisme classique.
Nous trouvons par la même occasion un lien avec notre thème abordé en classe « la
comédie sociale », puisque le personnage est décrit comme un homme universel,
toujours à la ligne 1.
Nous comprenons qu’Arrias touche les personnes du monde, il
éprouve le besoin de montrer ses connaissances à tout le monde, à la société entière
tout en sachant que c’est faux.
Ligne 2 Le deux-points laisse place à l’argumentation de l’auteur.
En disant «il aime
mieux mentir… » La Bruyère explique bien qu’Arrias n’est pas profond mais hélas
exclusivement basé sur le paraître et l’appréciation des autres (encore).
Il ne respecte
donc pas, voir est contraire aux règles de l’idéal de l’honnête homme.
Analyse linéaire : Arrias
Cette première argumentation indirecte nous permet donc une mise en place du
personnage, de son comportement en société et de ses penchants mythomanes pour se
mettre en valeur.
Ligne 3 Dans la seconde phrase le perso commence à être mis en action.
Le présent,
les informations ainsi que les ponctuations débordantes démontre ce mouvement.
En
disant « à la table d’un grand », J.deLB utilise la satire et tourne ce repas au ridicule.
Cette tournure à déjà été utilisée par Horace ainsi que Boileau.
En outre la longueur de
la phrase, nous rappelle à quel point Arrias adore parler.
Ligne 4Nous pouvons voir parle le pronom perso « on » qu’Arrias est entouré de
convives, puis que le repas se passe dans une cours du Nord.
Nous constatons donc
bien que cette scène est ridicule.
Arrias n’est finalement qu’un imposteur au près de
plusieurs personnes haut placés.
Ligne 4/7 Le pronom personnel « il » est répété 7 fois dans cette longue phrase.
Cela
donne un rythme et surtout nous fait comprendre comment qu’Arrias se centralise dans
la conversation, et monopolise l’espace.
Et nous le remarquons encore plus avec le
champ lexical de la parole : « parole », « dire » ou encore récite.
Il est totalement en
contradiction avec l’idéal de l’honnête homme, puisqu’il interrompt la parole «à ceux
qui allaient dire ce qu’ils en savent».
Nous comprenons qu’Arrias est impoli et a peur
que l’on remarque qu’il est intrus dans le débat.
Il aborde par la même
occasion des sujets complètements divers (ex.
des femmes du pays, des....
»
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