Analyse linéaire : 1ère Générale Bac de français Extrait de la Satire XI de Boileau Vers 9 à 29
Publié le 19/05/2022
Extrait du document
«
C.
Soriano
Analyse linéaire : 1ère Générale Bac de français
Extrait de la Satire XI de Boileau
Vers 9 à 29
1er mouvement : vers 9 à 12 : l’image de la société
-
Le premier vers de ce passage commence par un paradoxe (citer le vers 9).
En effet, l’expression « en un mot » suggère une explication brève capable
d’être réduite à un morphème, comme son sens plein le comporte,
paradoxalement avec la suite du vers « parcourons et la mer et la terre ».
L’anaphore de la conjonction de coordination « et », sonore à l’hémistiche, qui
marque l’emphase de la formulation, suppose au contraire une justification
prolixe et longue.
Le décalage interloque le lecteur qui attendra avec impatience la chute de
l’histoire.
La suite au vers 11 semble tout aussi difficile à résumer, où l’auteur fait une
énumération des gens par leur métier (citer vers 10-11) avec un rejet d’un
vers à l’autre.
Les personnes qu’il stigmatise ne sont pas nommées directement, il se garde
bien d’attaquer la haute sphère nobiliaire de la Cour.
La multitude des statuts ici banalise l’attaque, qui n’est pas ciblée mais
généralisée à l’univers.
-
Les catégories sociales mentionnées ont toutes un rapport avec l’argent ou le
pouvoir, ou les deux.
La satire va donc porter sur ces deux notions et
l’incidence qu’elles ont sur les personnes.
L’expression « chez eux », met à distance le poète de ces personnes.
-
De même que la subordonnée de condition « si je les crois », instaure un
climat de méfiance envers lesdits cités, discréditant la prop.
Principale
postposée « l’intérêt ne peut rien ».
La suite du vers est empreinte également de soupçons, car le terme
« honneur » dans l’assertion « seul l’honneur fait foi » est antithétique avec
les métiers cités plus haut.
L’adjectif « seul » renforce de plus l’impossibilité
que ce soit vrai, à tel point qu’on pourrait presque parler d’ironie.
2ème mouvement : v.
13 à 17 : la société vue par Boileau
-
-
-
-
Un second mouvement interrompt le 1er de par l’intervention de la conj.
de
subord.
« cependant », qui introduit un marqueur temporel est lié au
contraste et annonce le regard que va porter Boileau sur leurs véritables
intentions.
Le souci de précision est marquée par la suite au vers 14 « j’examine au
grand jour l’esprit qui les gouverne ».
L’expression « au grand jour » suggère le dévoilement, le besoin de vérité, qui
s’oppose à la fausseté sous-entendue plus haut dans l’expression « si je les
crois ».
L’isotopie de l’observation de par les expressions : « yeux / lanterne/
examine / jour/ esprit / apercevoir (vers 15) », marque la volonté de baser le
raisonnement sur la logique et non sur l’émotion ou la crédulité.
On retrouve l’esprit classique du moraliste.
Le verbe « examiner » en début de vers 14 renvoie à une logique scientifique
basé sur l’observation des faits afin d’éviter tout jugement hâtif, en opposition
à au dernier mot du vers « gouverne » qui renvoie cette fois à un
assujettissement à la malhonnêteté intellectuelle.
Au vers 15 : le thème est annoncé : « je n’aperçois partout que folle
ambition », le terme « ambition » est à prononcé avec la diérèse, ce qui le.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Préparation à l’oral du baccalauréat de français Analyse linéaire n°4 - Jean-Luc Lagarce, Juste la fin du monde, 1990 (épilogue)
- lecture linéaire programme 2022 Bac français
- Le Jeu de l’Amour et du hasard- extrait de la scène 8 de l’acte III– récapitulatif de cours pour une analyse linéaire à l’oral
- Analyse Bac de Français : Molière - Le malade imaginaire, III, 4
- analyse linéaire malade imaginaire acte 3 scène 3: En quoi cet extrait constitue-t-il une mise en abyme ?