Analyse Le Bruit des Cabarets, la fange du trottoir de Verlaine
Publié le 17/04/2021
Extrait du document
«
VERDIN Clément PG3
RUBIO GASFI Inès
Développement LA9
Tout d’abord, les deux premiers vers annoncent le lieu et le moment et ainsi posent le
cadre du poème.
Nous pouvons noter une présentation de la ville contradictoire au premier
vers renforcée par l’hémistiche marqué par la virgule.
En effet nous avons dans ce premier
vers l’allure méliorative de la ville avec « le bruit des cabarets » et la vue péjorative avec « la
fange du trottoir ».
Cela nous montre bien l’aspect urbain de la mise en contexte du texte.
Ce
contexte est encore clarifié au vers suivant, à l’aide de la paraphrase de la nuit « l’air noir »,
ce qui accentue la morosité de la ville décrite.
On constate également une antithèse avec
« les platanes déchus », des arbres pourtant robustes qui ici s’affaissent.
En somme, ces deux
premiers vers nous font part du contexte, une nuit en ville, et ce avec une approche assez
péjorative, comme on remarque aux vers suivants.
Nous avons par la suite la continuité de la description péjorative de la ville fournie par Paul
Verlaine, similaire aux deux premiers vers.
Au vers 3, un omnibus est présenté en tant
qu’« ouragan de ferraille » par l’intermédiaire d’une métaphore.
Ce procédé met en valeur
un simple véhicule et le rend phénomène météorologique et par conséquent en quelque
sorte œuvre divine.
La mise à la rime de « boues » avec « roues » aux vers 3 et 4 permet de
transformer un aspect péjoratif de la roue en une caractéristique nécessaire : les roues se
doivent d’être imprégnées de boue pour atteindre leur but fonctionnel.
On observe ensuite
une personnification du véhicule, décrit comme « mal assis » (v.4) ce qui lui attribue une
caractéristique humaine tout comme l’expression « ses yeux verts et rouges » (v.5) qui ont
pour but de représenter les éclairages de ce véhicule qui le guide dans la nuit, décrite au vers
2.
Au vers 6 et 7, une opposition entre « les ouvriers » et les « agents de police » est marquée
par un chiasme où le sujet est placé au début du vers tandis que le complément se situe à
l’extrême opposé, à la fin de l’ensemble.
Cette opposition ajoute une tension au climat
urbain, encore mise en valeur par l’enjambement des vers 6 et 7 : « tout en fumant leur brûle
gueule » qui retire la pause en fin de vers et ainsi accélère le propos.
La mention des sens
avec l’expression « au nez » et auparavant le verbe « grince » au vers 4 et « ses yeux » au
vers 5 est un moyen de solliciter le lecteur pour se laisser immerger dans la ville à apparence
maussade en faisant appel à tous ses sens.
Nous avons donc bien vu que l’auteur poursuit
son avancée dans la ville tout en la décrivant de manière péjorative et en critiquant les
éléments de cet espace urbain.
Néanmoins, certains aspects positifs apparaissent au fil du
poème et nous montrent une ville dynamique, à la fois avec de la tension et de l’activité, qui
pourrait même relever du registre divin ou merveilleux..
»
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