Analyse Horace Acte 1 scène 1 de Corneille
Publié le 24/11/2021
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«
(transition du I- sur Sabine et II- Julie) Acte 1 scène 1
Lors de son discours, Sabine est un personnage gouverné par ses passions représentant
elles-même la confusion du personnage face aux combats.
Combat qui se caractérise d'autre part par
un combat intérieur et extérieur, entre deux mondes : le combat des hommes, à la loyal et aux sangs
et le combat des femmes des sentiments et des passions.
Cependant, Julie, la confidente, se montre bien plus combative et même patriote face au
discours de Sabine et incarne une figure plus masculine.
En effet, elle représente les valeurs de la
Rome et incite Sabine à se relever et à avoir espoir .
Elle lègue ainsi au spectateur et à Sabine une
possibilité d’espérance au sein de cette guerre confuse caractérisée par les sentiments déployés de
Sabine.
Tout d'abord, dès le début de son discours, Julie vise et critique Sabine et son comportement
influencé par ses passions et ses sentiments.
Elle présente Sabine comme une femme de haut rang,
qui ne peut pas se comporter de cette manière : vers 15 « C'en est peut-être assez pour une âme
commune ».
Le terme d' « âme commune » se contredit à la suite de son discours en désignant
Sabine avec le superlatif « grand » comme « grand cœur » au vers 17 (figure de style?) .
Julie
méprise les actes d'une âme commune qui se comporte comme Sabine, dans la lamentation comme
nous pouvons le voir au vers 16 « Qui du moindre péril se fait une infortune ».
Celle-ci utilise le
comparatif « moindre » accentuant la minimisation des actes de tourments qui se caractérisent par le
nom « infortune » au vers 16 .
Julie continue cette personnification ? de « grand cœur » au vers 18,
par le pronom personnel « il » ; cette mise à distance auprès du sujet (en l’occurrence Sabine)
favorise ainsi la possibilité d'attaquer Sabine.
Julie dénonce le comportement indigne de celle-ci au
vers 18 « Mais de cette faiblesse un grand cœur est honteux » en le qualifiant de honteux.
Néanmoins, nous comprenons que Julie essaye d'expliquer à Sabine que son comportement ne lui
permettra pas d’espérer, l’euphémisme au vers 9, renforce cette dénonciation ? « succès douteux »
mais qui par ailleurs donne une possibilité d’espérer.
Cependant, à partir du vers 19, Julie expose au publique la situation de crise dans laquelle
les deux personnages se situent : « Les deux camps sont rangés auprès des murailles » et le discours
devient progressivement argumentatif et injonctif.
En effet, celle-ci, utilise la conjonction de
coordination « mais » au vers 20 qui restreint le propos : Rome a toujours été victorieuse (à mettre
en parallèle avec l'euphémisme au vers 18 : « un succès douteux » : Julie cherche progressivement
à amener Sabine à penser qu’elle doit choisir Rome et les valeurs combatives afin de ne pas rester
dans la confusion).
De plus, Julie personnifie Rome en la présentant comme une personne
victorieuse qui ne sait pas perdre au vers 20 « Mais Rome ignore encor comme on perd des
batailles » et prolonge cette personnification en incitant à applaudir pour elle au vers 21 « il faut lui
applaudir » .
Le verbe impersonnel « il faut » enchérit le discours injonctif de Julie et cette notion
de nécessité du fait que Sabine doit se rallier à Rome mais aussi par l’utilisation de deux verbes à
l'impératif dont l'un répété deux fois aux vers 23 et 24 « Bannissez, bannissez » , « concevez ».
Enfin Julie expose la victoire de Rome comme une nécessité voir une destinée incontestable par
l'utilisation de verbe être conjugué au futur au vers 23, enrichie d'un parallélisme qui met en place
l'effet de cause et de conséquence des actes victorieux de Rome : « Puisqu'elle va combattre, elle va
s'agrandir » .
Le discours se termine par une dernière critique en minimisant l'acte de Sabine par
l'adjectif qualificatif « vaine » précédé de l'adverbe d'intensité « si » qui marque l'inefficacité des
passions dans le temps face à l'honneur de se concevoir romaine et digne de l'être au vers 24 : « Et
concevez des vœux dignes d'une romaine ».
Dès lors, Julie présente dans son discours la nécessité pour Sabine de se rallié à Rome et de
ne point se lamenter face à ses passions.
Le choix de Rome est inévitable pour éviter la confusion
de Sabine.
Julie incarne la raison, et se place dans une position plus stoïque tournée vers des valeurs
patriotiques, détournées de passions intérieurs..
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