Analyse du chapitre IX du livre I - Le rouge et le noir (Stendhal)
Publié le 23/05/2020
Extrait du document
«
Extrait du roman Le Rouge Et Le Noir :
On s'assit enfin , Mme de Rênal à côté de Julien, et Mme Derville près de son amie.
Préoccupé de ce
qu'il allait tenter, Julien ne trouvait rien à dire.
La conversation languissait.
Serai-je aussi tremblant , et malheureux au premier duel qui me viendra? se dit Julien, car il avait
trop de méfiance et de lui et des autres, pour ne pas voir l'état de son âme.
Dans sa mortelle angoisse , tous les dangers lui eussent semblé préférables.
Que de fois ne désira-t-il
pas voir survenir à Mme de Rênal quelque affaire qui l'obligeât de rentrer à la maison et de quitter
le jardin! La violence que Julien était obligé de se faire était trop forte pour que sa voix ne fût pas
profondément altérée; bientôt la voix de Mme de Rênal devint tremblante aussi, mais Julien ne s'en
aperçut point .
L'affreux combat que le devoir livrait à la timidité était trop pénible pour qu'il fût en
état de rien observer hors lui-même.
Neuf heures trois quarts venaient de sonner à l'horloge du
château, sans qu'il eût encore rien osé.
Julien, indigné de sa lâcheté, se dit: Au moment précis où dix
heures sonneront, j'exécuterai ce que, pendant toute la journée; je me suis promis de faire ce soir, ou
je monterai chez moi me brûler la cervelle.
Après un dernier moment d'attente et d'anxiété, pendant lequel l'excès de l'émotion mettait Julien
comme hors de lui, dix heures sonnèrent à l'horloge qui était au-dessus de sa tête.
Chaque coup de
cette cloche fatale retentissait dans sa poitrine, et y causait comme un mouvement physique.
Enfin , comme le dernier coup de dix heures retentissait encore, il étendit la main et prit celle de
Mme de Rênal, qui la retira aussitôt.
Julien, sans trop savoir ce qu'il faisait, la saisit de nouveau.
Quoique bien ému lui-même, il fut frappé de la froideur glaciale de la main qu'il prenait ; il la serrait
avec une force convulsive ; on fit un dernier effort pour la lui ôter , mais enfin cette main lui resta .
Stendhal est un auteur faisant parti du mouvement romantique du 19eme
siècle.
Il est connu en France grâce à des œuvres telles que Le Rouge et le Noir
publié en 1830 et La Chartreuse de Parme datant de 1839.
A travers son roman
Le Rouge et Le Noir , nous faisons la connaissance de Julien Sorel venant d'une
famille pauvre et au fil du roman il va essayer de gravir les échelons de la
société en commençant par être le percepteur des enfants de M.
de Rênal où il
va faire la rencontre de Mme de Rênal et va essayer de la séduire.
Effectivement, dans le chapitre IX de ce roman qui a lieu à Vergy, Julien va
mettre tout en œuvre pour séduire cette femme.
Notamment en se donnant pour
objectif de prendre la main de Mme de Rênal qui l'avait repoussée la veille.
Nous étudierons en quoi le personnage principal mène un combat dans cette
scène.
Pour cela, nous verrons que cette scène est angoissante et pleine de
tensions puis nous remarquerons que les combats de Julien sont à la fois réels et
mentaux.
L'angoisse que Julien éprouve se ressent dans la structure du texte.
En
effet, les deux premiers paragraphes sont marqués par la peur de Julien comme
on peut en déduire par ces mots : « Préoccupé » « tremblant » « méfiance ».
Ou
encore, par le monologue de Julien présent dans deuxième paragraphe, où il est.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Analyse linéaire texte 1, Livre premier chapitre VI, Le Rouge et le Noir, Stendhal
- Stendhal, Le Rouge et le Noir Texte 3 pour l’oral : p.506-507, l.149-168 : Livre II, fin du chapitre XXXV
- Livre premier, chapitre IV « Un père et un fils », Le Rouge et Le Noir, Stendhal (1830)
- Livre 1 chapitre 10 Le Rouge et Le Noir Analyse
- Stendhal, Le Rouge et le Noir, 1830 - Lecture linéaire : Texte n°3, Livre II, chapitre XLV : de : « [Fouqué] passait la nuit seul » à la fin du chapitre