Analyse des réflexions de Mme de Clèves
Publié le 01/06/2022
Extrait du document
«
Texte : les réflexions de Mme de Clèves (3ème partie)
Introduction :
La princesse de Clèves est un roman de Mme de La fayette du XVIIème siècle qui se
passe au XVIème siècle à la cour d'Henri II (fils de François 1er).
Mme de Clèves est consciente de l’amour qu’elle porte à Nemours et de l‘amour qu‘il
lui porte, elle tente de cacher ses sentiments.
Cet extrait est un moment
d’analyse du roman : on a ici le point de vue interne de Mme de Clèves.
La
narratrice se projette dans le personnage de Mme de Clèves pour retranscrit ses
sentiments vis-à-vis de ce qui vient de se passer.
C’est un texte assez difficile à
décrypter car les sujets se succèdent un peu confusément, comme les idées de Mme
de Clèves.
C’est aussi une pause dans le récit qui n’avance plus ici.
1er paragraphe :
Le 1er paragraphe s’ouvre sur le verbe « penser » qui est répété ligne 5.
Ce verbe
marque le début de l’introspection et du jugement sur Mme de Clèves elle-même et
sur ses actions ou sentiments passés.
Dans ce 1er paragraphe, Mme de Clèves se remémore des actions et des sentiments
qu’elle nomme de mots précis : « penser », « crime », « marques de sensibilité »,
« compassion » « aigreur », sentiments de jalousie » « preuves certaines de
passion ».
Elle semble accepeter de se regarder en face sans indulgence pour ellemême.
Le mot « crime » est par exemple extremement fort.
Il faut noter lignes 1 à 4 la longueur de la phrase rend compte de l’intranquillité du
personnage.
Les idées se bousculent et aboutissent à cette conclusion « elle ne se
reconnaissait plus elle-même ».
2ème paragraphe :
Et à partir de là, tout est mêlé : accumulation de « que » des lignes 5 à 13, tout
s’additionne, se superpose, une culpabilité en entraine une autre.
L’enchainement et
le rebondissement de ses pensées apparait dans la répétition du verbe « penser »
ligne 5 : « quand elle pensait encore » : ce verbe traduit un retour sur ses propres
actions passées et vont déboucher sur un auto-jugement.
La culpabilité est complexe dans « elle trouvait qu’elle était d’intelligence (l.
9)……si
peu digne d’estime aux yeux même de son amant (l.
11) » : on a un sentiment de
culpabilité par rapport à son mari « elle trouvait qu’elle était d’intelligence avec M.
de
Nemours, qu’elle trompait le mari du monde qui méritait le moins d’être trompé ».
Il
faut noter ici le superlatif « du monde qui méritait le moins d’être trompé ».
Mais paradoxalement, c’est face à son amant qu’elle se sent « honteuse » (l.
10) .
A la fin du paragraphe, elle pose sur elle un jugement sans le qualifier comme si les
mots qu’elle poserait dessus seraient trop inassumables : « ce qu’elle pouvait moins
supporter que tout le reste » (.
L.11).
Elle est obligée de reconnaitre que ce qui la
touche la plus est la jalousie alors que ce qu’elle a énoncé plus haut n’est déjà pas
glorieux à ses yeux.
Il y a dans ce paragraphe une gradation de culpabilité..
»
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