Analyse de texte philo : «Les enfants sauvages » de Malson, 1964
Publié le 20/02/2024
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«
Analyse de texte philo : «Les enfants sauvages » de Malson,
1964
Introduction :
Malson propose dans cet extrait de l’ « Les enfants sauvages » édité en 1964 une
réflexion sur les conséquences de l’isolement de l’être humain en comparaison avec
l’animal.
Cet extrait à pour thème général la nature de l’homme.
Le problème qui se pose est la capacité de l’enfant à se développer dès la naissance
dans un milieu privé d’interaction avec les autres.
Selon Malson, l’homme dépourvu
d’instinct ne peut se développer sans interaction avec autrui.
La nature même de
l’homme est remise en question.
L’analyse du texte se déroulera en deux temps.
Dans une première partie, l’auteur évoque les différences entre l’animal et de l’enfant
dans un contexte d’isolement social ainsi que les conséquences d’un tel isolement
sur l’homme.
Dans un second temps, nous verrons comment l’auteur évoque les possibilités d’un
passage d’une « nature inné » à une « nature acquise » en faisant évoluer son
milieu de vie.
Développement :
Au travers des deux premières phrases du texte, l’auteur commence par comparer le
comportement de l’animal et de l’enfant lorsqu’ils sont placés dans un état
d’isolement c‘est à dire sans la moindre interaction sociale.
La comparaison est
introduite par la préposition « chez ».
Ainsi, « chez l’animal », ses actions seront guidées par son instinct.
C’est ce qui se
passe par exemple à la naissance des tortues quand celles-ci décident de se diriger
vers la mer pour vivre plutôt que vers l’intérieur des terres.
Ce comportement est de
l’ordre de l’inné, c’est à dire transmis naturellement.
Malson évoque la notion « d’à
priori à l’espèce » l1.
« Chez l’enfant » par contre ce pré requis n’existe pas.
Cette absence ne permet pas
à l’enfant de s’adapter au monde qui l’entoure.
L’auteur parle alors d’« enfant
sauvage », de « bêtes dérisoires » ou encore de « moindre animaux ».
On comprend
alors que si l’animal est par nature instinctif, l’enfant quand à lui n’est rien.
Il va naître
avec une bouche et des cordes vocales mais ne développera pas de langage.
Se
pose alors la question de sa nature humaine.
C’est d’ailleurs l’idée défendue par
John Adams lorqu’il dit qu’« A l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme.
»
Ce sous entendu reprend l’idée de Boris Cyrulnik qui dit que « Sans milieu, l’individu
ne peut même pas devenir un individu ».
Lignes 10 à 14, l’auteur va même plus loin
en évoquant la notion de monstruosité à travers la notion de « tératologie » à la ligne
13.
L’isolement aurait donc pour conséquence la dégénérescence de l’espèce
humaine.
Ce qui nous amène à se questionner sur la nature même de l’être vivant.
L’homme
est-il dénué totalement de toute nature à tel point de ne pas pouvoir se développer ?
Dans cette deuxième partie, nous montrerons que l’auteur n’évince pas totalement
cette....
»
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