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Analyse de texte Giton et Phédon DeLabruyère

Publié le 27/06/2024

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« Les caractères Lecture analytique n° 5 : Remarque 83, Livre VI, Les Caractères, Jean de La Bruyère (1688) Jean De La Bruyère né à Paris en 1645 est un moraliste français connu pour son unique œuvre : Les Caractères ou les mœurs de ce siècle publié en 1688.

Celle-ci a pu voir le jour notamment grâce à la traduction qu’à fait La Bruyère des Caractères de Téophraste.

En effet, ce travail lui donnera l’envie de créer ses propres caractères.

Son ouvrage est composé de 16 livres présentés sous forme de maximes.

Dans celle-ci, La Bruyère fait une analyse psychologique et moral des individus ce qui lui permet ainsi de faire une critique de la société de son temps.

L’extrait que nous allons étudier est la 83ème remarque du livre VI.

Ici, La Bruyère fait une suite de portrait d'un angle de vue externe c'est à dire vu en société .

On remarque ainsi une hiérarchie sociale.

On peut alors se demander comment les portraits de Phédon et Giton dénonce t-il une société où la fortune façonne l'individu.

Pour cela, nous étudierons Giton, un grand impoli puis nous nous intéresserons à Phédon, son double misérable. I) Giton, un grand impoli 1) L’opulence → Verbes conjugués au présent à valeur atemporelle à valeur de vérité générale qui impose ce caractère et trait commun des individus lié au concept même de l’œuvre.

On a également un style dynamique avec l’absence de connecteur. → ironie avec l’adjectif péjoratif «pendante» montrant un aspect ridicule du portrait de Giton et une apparence disgracieuse et cette opulence se perçois à travers les verbes de parole (chant lexicale de la parole) parce qu’il y a une outrance qui est liée à l’ensemble de ses propos comme le stipule le complément circonstancielle de manière «avec confiance» ou encore «médiocrement » qui montre tout son mépris qu’il a des autres.

Donc on a une sorte de condescendance.

Le but de Giton est d’écraser son interlocuteur temps dans le fond que dans la forme, il veut prendre toute la place. 2) La vulgarité → Adjectif de grandeur « ample », « grand », et superlatif absolues « fort loin » et « fort haut »(censés être mélioratifs mais ici sont péjoratifs) exprimant un degré important et intense de son impolitesse. → répétition de pronoms personnelles justifiant l’absence de connecteurs ce qui donne des parallélismes de constructions créant une hyperbole pour montrer la redondance.

De plus, on a une forme emphatique de la phrase avec un rejet en fin de phrase de l’adverbe et profondément qui est mis en valeur comme amplification de l’amplification ce qui justifie l’hyperbole. « il ronfle en compagnie » sous entends qu’il ne se préoccupe pas des autres. « plus de place qu’un autre » → comparatif de supériorité + 2 compléments circonstancielle de lieux + COD L7.

Cela nous donne donc l’impression qu’il est partout, il occupe ici tout l’espace.

Il étale sa personne disgracieuse. C’est lui le guide.

On a aussi une opposition entre Il et On (pronom indéfini qui renvoie à une masse d’individus) → antithèse qui le singularise devant les autres. L7- 8 → il est autocentré alors que normalement il est avec ses égos mais son impolitesse fait qu’on ne voit que lui. La dernière proposition juxtaposée sert de conclusion par rapport à tous les parallélismes de construction. Ici les personnes qui ne réagissent pas agissent comme lui par mimétisme puisqu’il possède une grande fortune espérant obtenir leur part.

On a une intention vénal de leur part.

Ils agissent par intérêt. De plus, on peut dire qu’ils sont réduit au silence car ils n’ont pas d’argent puisqu’à l’époque quelqu’un de pauvre est impuissant.

Cela montre que la société dans laquelle vie LaBruyère est subordonnée à l’argent. 3) Exubérance L.10 → négation totale (car l’on vient d’expliquer que tout le monde se tait) « Il interrompt » → verbe d’action qui montre qu’il est impoli étant donné qu’il ne respecte pas le temps de parole des autres → « Il redresse ceux qui ont la parole » → montre sa vulgarité puisqu’il reprend les gens, il est impoli → « on l’écoute aussi longtemps qu’il parle » → adverbe longtemps qui montre qui personne ne l’interromps tout le temps qu’il parle, il peut parler des heures tout le monde l’écoute. → « s’il s’assied vous le voyez s’enfoncer dans un fauteuil » → verbe s’enfoncer est plutôt péjoratif car cela montre qu’il est enrobé ce qui est disgracieux et donc péjoratif → « découvrir son front par fierté et par audace » → le front est symbole d’intelligence donc tout est grand chez lui, le mouchoir, le front… + deux compléments circonstancielles de cause car il est conscient de l’attention qu’il a sur les autres donc ici on a bien une éxuberence parce qu’il est orgueilleux Ensuite, on a toujours cet effet de surabondance qui est exprimé à la L.13/14 → Énumération d’adjectif péjoratif en fin de paragraphe s’opposant adj mélioratifs du début → on a donc une symétrie inversé.

Dans la structure du paragraphe on a une unité, la fin fait écho au début. On fait donc un portrait présomptueux (parle sans réfléchir), il a une opinion tellement avantageuse de lui-même qu’il ne va pas faire attention à ce qu’il dit. « colère » → il se laisse facilement emporter par ses émotions, il n’a aucun filtre.

Et s’il ne peu pas réguler ses humeur cela veut dire qu’il ne sait pas se comporter comme un adulte. « Libertin, politique, mystérieux sur les affaires du temps » → en fin de compte on dit de lui qu’il est superficiel, il ne sait pas réfléchir, il fait juste comme les politique, semblant. On a donc un portrait qui est très ironique de la part de LB et plus morbiant à la fin qu’au début. Giton est réduit à ses apparences. « il se croit des talents et d’esprit » → verbe d’opinion → il ne possède aucun des talents et de l’esprit.

Ici se croire est un modalisateur, il y a que sa propre évaluation qui compte, or on sait que cette évaluation est erroné. La dernière minimaliste → une apodose.

C’est une phrase conclusive qui est également explicative. L’apodose vient terminer le portrait et le résume.

La possession de sa fortune résume son comportement et sa personne.

Il est réduit aux apparences car sans cette somme d’argent qu’il possède, il n’est rien. Finalement giton n’a rien d’un honnête homme et il en est même tout l’opposé car un vrai honnête homme possède comme richesse son intelligence, sa culture que jamais il ne disperse.

Il reste humble et élégant aussi bien dans la forme que dans le fond.

C’est une personne sensible et subtil qui se distingue par l’ampleur de son savoir et non pas par l’ampleur de sa bêtise. II) Phédon, son double misérable 1).... »

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