Analyse de texte de Lucrèce
Publié le 21/04/2021
Extrait du document
«
El Yacoubi
Meissane
L2 Philosophie
A travers cet extrait, Lucrèce aborde les thèmes primordiaux de la
théorie qu’il défend, l’atomisme, la création de la nature indépendante de l’action
divine et surtout le rôle du hasard dans ce qui nous entoure.
Il soutient ici la thèse
que la pensée commune de son époque est faussé par des croyances qui ont dominé
sa société.
Le monde matériel semble être évident et se repérer grâce à des idées
dites superficielles serait se mentir à sois même, se convaincre dans l’aveuglement.
Pour soutenir ses propos il argumente selon ses principes et sa théorie matérialiste,
il donne la primauté à la nature, elle n’est pas à considérer comme un outil de
communication pour les divinités.
Il serait aussi modeste d’affirmer que tout ce qui
nous entoure n’est que fruit du travail des habitants de l’Olympe, en somme,
l’Homme est pour lui sujet et non objet comme certains pourrait le prétendre.
L’auteur ici décrit donc ce qu’est l’univers selon lui, il décrédibilise les Dieux et les
personnes convaincue de leurs toutes puissances et finalement prône le rôle de la
fortune dans le cosmos.
Lucrèce tout comme son maître philosophique Épicure n’a
jamais nié l’existence des dieux.
Malgré la conclusion hâtive qui prône dans
l’inconscient collectifs de nos sociétés qu’une théorie matérialiste comme
l’atomisme soit nécessairement synonyme de négation de toutes divinités , cela
n’est pas le cas pour les deux philosophes épicuriens.
Les Dieux existent selon eux,
cependant ils sont désarmés, tout pouvoir leur est retiré.
Il n’y a pas de construction
ou de destruction au sens religieux, c’est la nature qui se régit elle même, elle se
détruit et renaît grâce aux atomes qui lui permet de se mouvoir indéfiniment.
Le
monde conçu d’atomes et de vide permet à la vie d’engendrer la mort mais
également à la mort d’engendrer la vie, rien n’est en réalité définitivement mortel
puisque tout est composé d’atomes impérissables.
C’est comme si la mort même de
la nature l’enfantait.
Ce monde physique permet à l’humanité de cesser de se poser
des questions sans réponses puisque tout est finalement réduit au hasard, la
conception d’un monde dû à des rencontres et des ruptures d’atomes permet de
rationaliser tout évènement ; ainsi, l’Homme réalise que rien dans le monde
extérieur peut être interprété comme une punition divine et il sera plus serein.
C’est
dès les premières lignes de cet extrait que Lucrèce donne des arguments ébranlant la
puissance divine.
Selon lui, toutes choses donnant naissance et accompagnant ne
serait-ce qu’un seul corps durant toutes une vie se meurt inévitablement.
Pour
imager ses propos c’est comme si un être vivant qui donne de de son énergie était
une allumette qui produit du feu, peu à peu en donnant naissance à une chose, nous.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- analyse texte de bac Baudelaire Texte bac n° 14 : L’Albatros
- Analyse linéaire du prologue de Lucrèce Borgia de Victor Hugo
- analyse de texte Pascal, Pensées "Imagination"
- Texte 9 – Bel-Ami - excipit (analyse linéaire)
- Phèdre: Analyse de Texte n°1 Act I, scène 3