Propos sur les pouvoirs d'Alain - Commentaire
Publié le 23/05/2020
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«
Gauthier Anouk TS
2
12/10/2017
Le texte est un extrait de Propos sur les pouvoirs écrit en 1924 par Alain.
Dans ce passage,
l’auteur traite de la pensée, à la question de savoir que signifie penser, il défend la thèse selon
laquelle penser revient à refuser l’opinion d’autrui afin d’avoir son propre avis et ne pas consentir
aveuglément.
Si en règle générale penser se résume à avoir une opinion est-ce que cela ne serait pas
au contraire examiner ses propres pensés et donc abandonner ses croyances ? et est-ce que cette
remise en cause constante de tout ne pourrait pas nous empêcher de croire ?
Afin d’argumenter en faveur de sa thèse, Alain procède en trois moments successifs.
D’abord, il
explicite clairement sa thèse selon laquelle penser revient à refuser et la défend en utilisant des
arguments.
Ensuite, exprime l’idée selon laquelle penser revient aussi à s’opposer à soi même, en se
mettant lui-même en scène.
Enfin, il tire une conclusion correspondant à sa thèse, à savoir que croire
et penser s’oppose.
Dès la première phrase du texte l’auteur exprime sa thèse de manière explicite « penser, c’est
dire non ».
Penser en son premier sens et l’action de former une idée dans son esprit, concevoir une
opinion grâce à la réflexion et l’intelligence.
Cela rejoint la thèse de l’auteur qui déclare que penser
signifie exprimer son refus.
En effet le verbe penser vient du latin pensare qui veut dire peser, c’est ici
ce que l’auteur nous invite à faire, il nous invite à montrer notre désaccord en analysant ce que l’on
nous dit.
Il utilise la métaphore « d’un homme qui s’endort » lorsqu’il approuve quelque chose.
« Le
signe du oui » que l’on utilise pour montrer son approbation provoque le sommeil, afin de démontrer
sa thèse.
Le verbe endormir peut aussi ici être entendu au sens de provoquer un ennui profond
donnant envie de dormir.
L’adhésion à une idée est donc perçue par l’auteur comme quelque chose
de soporifique et négatif.
Il oppose à cela l’association du fait de dire non et du réveil que cela
engendre.
En effet le refus est associé à une secousse de la tête cela exalte donc la personne.
Montrer son désaccord est ici perçu par l’auteur comme quelque chose stimulant et bénéfique.
Alain pose ensuite la question « non à quoi » qui révèle une interrogation sur ce que l’on doit refuser
et à qui, à quoi devons-nous nous opposer ? Il propose à cela plusieurs réponses.
La première est le «
monde » qui renvoie à la société, à tous ce qui est ancré en elle et auquel on ne réfléchi pas comme
les préjugés ou les vérités générales.
Généralement ces idées sont instaurées dans nos sociétés
depuis de nombreuses années et/ou on été énoncer par des personnes hautement diplômés ou avec
un statut sociale élevé.
Ces idées sont alors perçues comme étant indiscutables, les hommes ne se
posent alors pas la question de savoir ce qu’ils en pensent, ils ne remettent pas ces idées en cause et
ne les refusent pas.
Ils les admettent simplement sans utiliser leur réflexion puisque cela leur est
proposée comme étant accepter et certain.
La seconde est le « tyran » qui est une personne ayant
une autorité suprême lui permettant d’imposer ces idées sans que elles ne soient remises en causes
par peur des sanctions de réponses.
Prenons l’exemple de la Corée du Nord gouvernée par un régime
totalitaire une idéologie unique est imposée au peuple.
Il ne remet rien en cause les puisque cela lui
est dicté, il n’a donc pas le choix et donc pas le besoin d’utiliser son intelligence afin de penser par
lui-même.
La censure et les fortes sanctions appliquées à toutes les personnes montrant un signe de
représailles dissuadent le peuple coréen à refusait se que l’on lui impose, il ne peut donc pas penser
au sens ou l’auteur l’entend.
La troisième est le « prêcheur » cela implique la notion de religion qui
énonce des idées qui sont admises par les fidèles somme des vérités, ils ne les remettent pas en
question puisque cela leur est dicté par ce en quoi il croit.
Ils n’éprouvent pas le besoin ou l’envie de.
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