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Analyse de la servitude volontaire, Etienne de la Boétie

Publié le 25/03/2021

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« Oral de Français Je vais vous présenter et vous faire l’analyse d’un extrait du Discours de la servitude volontaire écrit par Etienne de La Boétie en 1547.

Tout d’abord je vais vous présenter brièvement l’œuvre ainsi que son auteur, ensuite je ferais l’analyse de l’extrait que j’ai choisie, enfin je conclurais sur le type d’argumentation de cet extrait. Etienne de La Boétie né en 1530 et mort en 1563 est issu de la bourgeoisie cultivée, il grandit dans une famille de magistrats près de Bordeaux.

Dès son plus jeune âge il montre un grand talent pour les études et une très grande maitrise des textes de l’Antiquité.

Il fait des études de droit à l’université d’Orléans, il intègre le parlement de Bordeaux.

En 1557, il se lie d’amitié avec Montaigne, qui fait son éloge dans les Essais .

Très jeune il rédige le Discours de la servitude volontaire , (1546- 1548).

Son œuvre soutient l’idée que le peuple se soumet volontairement à la tyrannie et qu’une révolte pacifique suffirait à anéantir le régime.

Il contient de nombreuses références gréco-latines, mais il est écrit dans un style enlevé, très libre et virulent.

Ce texte s’inscrit dans un climat politique tendu : il pourrait faire écho aux révoltes des paysans bordelais contre la gabelle en 1548, réprimés dans le sang.

Après la mort de la Boétie, son œuvre est utilisé par les protestants pour justifier toute révolte contre un régime catholique incapable d’endiguer les massacres de la guerre civile Je vais maintenant l’analyse de ce texte.

Nous pouvons tout d’abord remarquer que le titre de l’œuvre constitue en lui un oxymore.

Ici la volonté d’être esclave, alliance entre deux concepts contradictoires.

Dans l’extrait étudié, La Boétie présente sa thèse : la servitude est choisie par le peuple et la tyrannie n’est qu’un avantage accordé au tyran par la multitude.

Adressant une harangue aux nations du monde, l’orateur retourne la cause traditionnelle de la tyrannie en reportant la responsabilité et la honte sur son auditoire.

Il s’agit d’une habile manœuvre rhétorique ; l’indignation suscitée fournira au public l’énergie de retirer son pouvoir au tyran. Nous pouvons nous demander dans quel but La Boétie utilise-t-il la rhétorique dans ce texte ? Dans un premier temps, La Boétie offre ici un véritable réquisitoire contre la monarchie, dans un second temps cet extrait constitue en lui-même un sermon, dans un dernier temps nous verrons quelle définition de la philosophie politique La Boétie donne-t-il à travers le texte.

La Boétie fait un véritable réquisitoire contre la monarchie qu’il juge injuste et confiscatoire, il qualifie le roi de voleur. Dans le Discours de la servitude volontaire , le roi est déprécié.

Alors qu’il est censé être un être exceptionnel, il n’est mentionné qu’à travers des pronoms démonstratifs sans être nommé ou spécifié « celui-là, celui pour qui et pour la grandeur duquel ».

Son corps considéré comme sacré au 16 ème siècle, est ramené à un corps quelconque à travers le registre réaliste « deux yeux, deux mains, un corps » Ce vocabulaire surprend car à cette époque, seul le registre épique est toléré pour évoquer le roi et ce dernier ne peut-être comparé qu’à des êtres mythologiques.

Or ici, le roi est diminué à travers une tournure restrictive « Ce maître n’a pourtant que ».

La périphrase « ce maître » est elle aussi dépréciative car elle ramène le roi à une fonction, à un métier alors que ce statut relève normalement de l’élection divine.

Mais la Boétie va encore plus loin il compare le roi à un voleur.

Le champ lexical du vol est très présent : « pauvres gens misérables, enlever sous vos yeux, piller, dépouiller, rien n’est plus à vous, larron qui vous pille » Ce champ lexical du vol est mis en valeur par la démultiplication de l’adjectif possessif de la deuxième personne du pluriel qui marque la possession : « votre revenu, vos champs, vos maisons, vos ancêtres, vos biens, vos familles, vos vies ».

C es propriétés sont évoquées grâce à une gradation : le Roi confisque les biens de son peuple à travers les impôts, mais il vole aussi des biens immatériels « vos familles, vos vies ».

Ce texte s’apparente donc à un procès dans lequel la Boétie accuse le roi.

On retrouve d’ailleurs dans le texte. »

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