ANALYSE DE « Comprenne Qui Voudra » PAR PAUL ELUARD
Publié le 17/05/2020
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ANALYSE DE « Comprenne Qui Voudra » PAR PAUL ELUARDInt : Paul Eluard était un poète très important pendant le premier moitié du 20eme siecle.
Sa poèsie pendant les deux guerres mondiales soulignait la valeur du peupleFrançais et l'importance de la liberté.
De plus, il faisait une partie de mouvement surrealiste avec Salvador Dali, André Breton, et Louis Aragon.
Il était aussi ami dePicasso, Max Ernst, et Man Ray.
Sa poésie a beaucoup touché le monde, avec son honnêteté et sa clarté.
Dvpt : Paul Eluard a publié « Comprenne Qui Voudra » en 1944.
Ce poème fait partie d'un groupe des poèmes nommé « Au Rendez-vous Allemand ».
Mais celui-ciest différent des autres poèmes parce qu'Eluard exprime son indignation contre les Français.
Il s'occupe des femmes tondues pendant l'épuration.
Les « femmestondues » étaient des femmes punies pour avoir collaboré ou couché avec les Nazis.
C'était un rituel de violence contre les Français mais aussi exécuté par lesFrançais, souvent par les résistants eux-mêmes.
Eluard n'exprime pas la colère contre les Nazis ; il suggère que personne n'a besoin de plus de violence contre lesFrançais, particulièrement s'ils l'infligeaient à leur propre peuple.
Eluard, bien qu'il déteste les Nazis, avait de la compassion pour les femmes.
Il avait toujourscompris leur souffrance ; il a cru que les mères, les filles, et les amantes avaient perdu le plus pendant la guerre.
Ce thème est évident dans tout ce poème pendantqu'il parle des atrocités commises contre les femmes Françaises.Avant le poème, Eluard a écrit un petit passage pour introduire son poème et pour clarifier son sens.Sa frustration est évidente.
Il dit qu'on punissait les femmes pour ne pas châtier les Nazis, même s'ils étaient les vrais coupables.
Le reste du poème veut disculper lesfemmes, mais ici Eluard exprime où il croit que la vraie culpabilité réside.
Il utilise un temps passé, pour séparer les actions de la guerre de celles d'après.
Lesfemmes tondues alors deviennent des choses historiques, des victimes de l'histoire et de la guerre.Le premier vers de ce poème, qui est aussi le titre, est une invitation,peut-être un défi.
Il dit « Comprenne qui voudra », demandant qu'on l'écoute.
Beaucoup de Français, non seulement le gouvernement, ont tondu les femmes, et alorsEluard s'adresse à tous les Français.
Le titre et le premier vers sont alors ouverts à n'importe qui.
Des le premier vers, il les défie de changer leur avis, d'accepter lesbesoins et les actions des femmes sans les juger.
Après cette invitation, il parle de « son remords ».
L'utilité de sa propre voix continue l'idée d'une invitation àl'écouter et à partager ses sentiments.
De plus, Eluard veut dire que son remords ne réside pas dans la violence des Nazis, que les Français ont essayé d'arrêter.
Sonremords se trouve dans la violence des Français contre les Français.Après, il parle d'une expérience personnelle, quand il a vu une femme tondue laissée dans la rue.Il la décrit avec des mots tristes dans des vers courtes et simples.
Il appelle la fille « la malheureuse », ce qui indique la tristesse et le désespoir qui caractérisent lasituation.
Les vers suivants soulignent le caractère de cette femme.
Elle est une victime « raisonnable », qui veut dire que ses raisons pour ce qu'elle avait fait sontrationnelles et humaines.
Sa robe est « déchirée » : d'habitude, les victimes étaient à demi ou totalemen nues quand elles étaient tondues.
La malheureuse est commeun « enfant perdue », jeune et impuissante.
Eluard insiste qu'elle est une victime.
Les deux adjectifs suivants riment et suggèrent qu'elle a une beauté détruite.
Elle est« découronnée », ayant perdu sa valeur et sa place dans la société.
Elle pourrait avoir perdu cette beauté soit en collaborant soit en étant tondue.
Mais la combinaisonétait certainement fatale pour son honneur.
Elle est aussi « défigurée », un mot qui suggère non seulement la perte de son honneur mais aussi la violence physique.Cette violence peut aussi indiquer deux choses.
L'une, si elle a couché avec un Nazi ; l'autre, quand elle était tondue violemment en public.
Eluard peut dire alors quedeux pays—que les deux côtés de la guerre—ont violé cette fille.
Il continue à dire qu'elle « ressemble aux morts », restant sur les pavés, robe détruite.
Même si elleavait été découronnée et défigurée par les Nazis, il n'y a pas de doute que c'était les Français qui l'ont faite ressembler aux morts.
En plus, elle est comme « qui sontmorts pour être aimés », qui indique qu'elle était ‘morte' pour des raisons semblables.
Les Français l'ont ‘tuée' peut-être parce qu'elle avait couché avec un Nazi,quelque chose qu'elle a fait probablement pour se sentir aimée.
La guerre é ceuxtait difficile pour tout le monde ; bien qu'Eluard ait cru dans la résistance, il croyaitaussi dans l'importance de l'amour.
L'amour pour lui est toujours une exception, et il faut aimer sans égards pour le moment historique.Mais cette femme n'est pasencore si simple.
Elle pourrait aussi représenter toute la France, victime des Nazis.
Il y a alors une hiérarchie de violence : les Nazis violaient les Français, lesFrançais ont violé cette femme.
Si on considère que la fille peut être la France, on voit les deux côtés de ces personnages.
Si la jeune fille a collaboré avec un Nazi,elle n'avait peut-être pas raison mais il faut comprendre ses raisons avant qu'on la torture.
Souvent, les femmes tondues étaient des prostituées qui ne pouvaient pass'occuper de politique ; il fallait manger.
De même, la France a dû accepter le règne des Nazis parce qu'ils étaient plus puissants.
Ils résistaient, mais encore il fallaitvivre et manger.
Alors, si la malheureuse représente la France, c'est clair que les Nazis ont détruit sa valeur.
Le mot « découronnée » suggère fortement que la femmeest un symbole de la France.
La France est historiquement une monarchie puissante et formidable, et ce sont les Nazis qui ont vraiment détruit cette image.
Ils ontenlevé sa gloire et sa splendeur.
Ils l'ont aussi défigurée en prenant l'Alsace, une région de la France disputée entre les deux pays pendant longtemps.
Les mots à la finde la première strophe peuvent être les soldats français, qui sont morts pour leur pays et la liberté.On pourrait dire qu'ils sont morts pour être aimés, parce qu'il sont morts pour l'amour du pays et de la liberté, et pour permettre aux générations suivantes de vivre etd'aimer.La deuxième strophe est composée de trois vers d'un air funèbre.
Une jeune fille « faite pour un bouquet / Et couverte » continue l'idée de la mort.
Mais lamort de la jeune fille ne valait pas un bel enterrement ; sa vie entière ne méritait qu'un bouquet.
De plus, elle n'est pas couverte par la terre riche.
Au lieu d'unenterrement normal, elle reste sur le pavé, couverte du « noir crachat des ténèbres ».
Le crachat indique un manque de respect pour elle, qui était perdue dans ledéshonneur.Contrairement, la strophe suivante dit qu'elle est « galante ».
Eluard alors souligne l'injustice de son destin.
Il la compare à « une aurore de premier mai »,un temps qui indique beaucoup d'espoir.
Le premier mai est la Fête du Travail, un jour historiquement célébré par le prolétariat et les gens ordinaires.
L'aurore dupremier mai alors indique un moment de beaucoup d'espoir pour tous les Français, car c'est le début d'une journée de victoire pour eux.
Cette journée peut symboliserle début d'une nouvelle égalité, parmi tous les Français est aussi le monde entier.
Dans le dernier vers, Eluard compare la jeune fille à « la plus aimable bête ».
Le mot« bête » suggère l'instinct sexuel de la fille, qui l'a peut-être menée à une relation avec les Nazis.
En même temps, ce mot suggère son innocence et sonimpuissance.L'idée d'une bête continue dans la prochaine strophe.
Eluard l'appelle « une bête prise au piège », qui continue la suggestion de sa naïveté et soninnocence.
Si on voit la jeune fille comme symbole de la France, on pourrait dire que le « piège » pour la France était l'apaisement d'Hitler.
Pétain allait offrir leservice du travail obligatoire pour les jeunes français, mais en réalité, l'échange était un piège d'Hitler.
Le mot « souillée » continue une idée des premières strophesaussi, celle de la destruction de sa beauté.
Une fois, elle était belle et innocente et pure ; mais elle a été violée à la fois par les Nazis et les Français.
Elle est devenuecorrompue et sale.
La forme des deux vers au début de cette strophe est aussi significative.Eluard répète les mots « souillée » et « bête » deux fois.
Il souligne leurimportance, parce qu'ils signifient les caractéristiques les plus importantes de la jeune fille.
Les mots ont une forte connotation de saleté et de manque de morale.Eluard pose une question quand il dit « Souillée et qui n'a pas compris / Qu'elle est souillée ».
C'est semblable à l'invitation au début du poème.
Son rapport avec lelecteur est très intime.
Le mot « souillée » se trouve au début du premier vers est à la fin du deuxième ; cela fait une impression puissante, en enfermant les deux versdans un mot.
La technique d'Eluard dans ce poème est de présenter l'évidence avec force pour convaincre le lecteur que les femmes ne devaient pas être torturées.Ladernière strophe nous ramène à la situation triste de la jeune fille.
Le cercle de vie des femmes devient complet avec les mots « femme » et « mère ».
Eluard a parléd'une jeune fille, d'une femme, et d'une mère.
Eluard dit que sa mère voudrait garder l'image de cette fille coincée par une force plus forte et malicieuse qu'elle.
Dansle dernier vers, Eluard dit que le malheur de cette situation est le malheur de sa mère.
Mais sa mère n'est pas simplement sa mère ; parce qu'il dit « ma mère la femme» dans le premier vers, il suggère que sa mère est une partie de la plus grande catégorie de toutes les femmes.
Ainsi on peut voir sa mère comme symbole pour toutesles femmes et filles en France.
Alors, Eluard veut dire que ce malheur est le malheur de chaque femme.
Il dit que les femmes voudraient « dorloter » cette « imageidéale », une image poétique de la réalité.
Le verbe « dorloter » est très maternel et souligne le tourment des femmes.
Il suggère une femme qui garde « cette imageidéale » au lieu d'un amour vrai, une femme qui remplace son amour pour un enfant ou un mari avec un portrait de souffrance.Eluard veut communiquer que la tonte des femmes est un grand problème qu'on ne peut plus ignorer.
Ceci est le but de son poème : il veut appeler les femmes àréagir contre la tonte de leurs sœurs.
Le mot « malheur » suggère aussi le nom « la malheureuse » qu'Eluard a utilisé au début du poème.
Les derniers mots, « sur terre», ont aussi un double sens.
Le premier sens est dans le monde, pendant la vie.
Ce malheur est un malheur plus grand, le malheur des femmes partout.
Le deuxièmesens est un lien avec le début du poème, quand il décrit la jeune fille comme « sur le pavé », ou sur la terre.
Ce malheur est plus spécifique, parce qu'il se rapporteuniquement à la jeune fille.La fin de « Comprenne Qui Voudra » complète le cercle dans la structure de ce poème.
Au début, Eluard lance un défi aux Français.
Le corps du poème donne del'évidence pour son cas pour une femme.
La fin étend le problème de la jeune fille à toutes les femmes et explique pourquoi on ne peut plus l'ignorer.
Eluardn'acceptait jamais la violence contre son peuple, infligé par n'importe qui.
Quand les Français ont puni les autres Français pour leurs actions, Eluard croyait qu'on sedivisait, quand c'était nécessaire de s'unifier contre l'ennemi le plus grand..
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