Ame et corps (Spinoza)
Publié le 16/07/2021
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«
Philosophie TS2
La problématique à propos de l’âme et du corps est une question
prédominante dans la philosophie contemporaine.
Si pour Spinoza
l’esprit est l’idée du corps, il est permis d’en déduire que l’accès à la
sagesse consiste dans l’élaboration, sinon d’une idée adéquate, en tout
cas d’une idée aussi cohérente que possible de son corps.
L’homme peut
ainsi mieux comprendre comment son esprit « est uni à toute la nature »,
pour reprendre une expression empruntée au Traité de la réforme de
l’entendement.
Par exemple, le malade ou le sujet handicapé pourra plus
aisément accepter les changements que subit son corps s’il est
susceptible d’en produire une représentation claire et distincte.
Cependant, s’il est important de bien penser son corps pour mieux le
vivre, ne peut-on pas envisager qu’un processus inverse soit possible
pour ceux qui n’ont pas la possibilité de concevoir une idée cohérente du
corps ? Pour celui dont les fonctions cognitives ont été atteintes, n’est-ce
pas en vivant plus activement son corps qu’il lui sera possible d’accéder
à une perception plus juste de celui-ci ? La difficulté principale tient au
fait que la position matérialiste réduit les états psychiques aux états du
cerveau et qu’elle ne permet pas pas de retranscrire ce que l’on ressent
mentalement quand on a mal, quand on désire, ou encore quand on agit.
L’existence d’une corrélation universelle entre propriétés mentales et
propriétés physiques, et même une corrélation nécessaire dans la
survenance forte ne contient aucune indication quant à l’origine ou à
l’explication de cette .
N’y a-t-il pas dans la thèse strictement matérialiste une réduction de
l’esprit qui empêche de rendre compte de ce que c’est que penser ?
Dans un premier temps nous verrons en quoi la thèse physicaliste
cause une réduction de l’esprit au corps.
Puis nous verrons les
différences entre corps et esprit, montrant qu’ils ne sont pas réductibles à
l’autre..
»
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