Ambroise Paré
Publié le 15/05/2020
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Ambroise Paré (1509-1590)
«Je le pansai, Dieu le guérit».
On a appelé Ambroise Paré le «père de la chirurgie moderne».
Il est né à Laval en1509.
La famille est trop pauvre pour lui faire apprendre le latin; il n'a donc pas accès aux études universitaires demédecine.
En 1536, il est reconnu barbier-chirurgien, capable «de guérir les clous, bosses, anthrax et charbons».
Sacarrière se déroule en grande partie aux armées pendant les guerres d'Italie, des Pays-Bas et d'Allemagne.
Il exerceson art avec dextérité; sa réputation lui vaut d'être nommé chirurgien du roi Henri II.
Il participe au siège de Metz,défendu par François de Guise contre Charles Quint (1552).
A Hesdin, il est fait prisonnier par les Espagnols; il estau siège de Rouen, accompagne le jeune Charles IX dans son périple autour de la France, guérit Coligny lors del'attentat de Maure vert.
A la Saint-Barthélemy, il est épargné, avec la Nanon, nourrice du roi.
Sans êtreofficiellement protestant, il l'est probablement de cœur.
En tout cas, l'épisode selon lequel il aurait été sauvé dumassacre par Charles IX en personne n'est qu'une légende.Son œuvre scientifique est à la fois théorique et pratique.
Il veut soulager la douleur et faire profiter ses collèguesdu résultat de ses observations.
Pour être compris par tous, il écrit en français, conteste les ouvrages vieillis deChauliac et de Vigo, lutte contre la routine et réalise progrès sur progrès.
Dans sa jeunesse, il écrit De la manière detraiter les plaies par arquebuses et révolutionne l'art des pansements en ruinant la théorie de la cautérisationnécessaire par l'huile bouillante.
Sa découverte majeure, vulgarisée par l'image, reste la ligature artérielle avant lesamputations que la multiplication des armes à feu rend souvent nécessaires; il évite les hémorragies «sans appliquerles fers ardents».
En 1564, il donne, dans sa nouvelle édition des Dix Livres de chirurgie, le résultat de sesobservations sur les points principaux de son art; il s'impose alors dans le monde médical.
Chirurgien de quatre roisde France, chirurgien des armées par goût et par tempérament, Ambroise Paré garde, en dehors de sa compétencescientifique, des qualités de cœur qui lui font considérer le soldat comme l'égal du roi.
A une époque où les mœurssont rudes, où comptent peu la vie humaine et la souffrance des humbles, il obéit à ce précepte évangéliquefondamental: Sois tel envers autruy ce que tu voudrois qu'on fust en ton endroit.
Il meurt à Paris en 1590..
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