Alphonse Daudet

« Alphonse Daudet Alphonse Daudet (1840-1897) né à Nîmes, élevé à Lyon, et d'abord maître répétiteur dans un collège de province, a étémarqué à la fois par la gaieté lumineuse de l'atmosphère provençale et par la tristesse de ses débuts dans la vie.Débarqué à Paris, il n'y oubliera pas sa Provence natale, dont les choses et les gens reviendront souvent dans ses récits ;mais il s'appliquera surtout à peindre la vie parisienne dans ses aspects variés et ses contrastes.

Après le Petit Chose(1868), dont la première partie est une autobiographie, et Tartarin de Tarascon (1869) sont venus : Jack (1876), Fromontjeune et Risler aîné (1878), Le Nabab, les Rois en exil (1879), Numa Roumestan (1880), l'Immortel (1888), romans d' «histoire contemporaine », composés de tableaux détachés, qui se succèdent plutôt qu'ils ne se suivent et ne s'enchaînent.L'Evangéliste (1883) et Sapho (1884) sont d'une manière différente, vigoureuse et serrée.Ce qui caractérise cet écrivain charmant, c'est le concours d'une imagination ensoleillée de méridional et d'une sensibilitéqu'émeuvent toutes les formes que prend la souffrance dans des existences sacrifiées.

Ses romans, qui reflètent la viemoderne la plus brillante, ouvrent en même temps des perspectives sur de lamentables coins de misère.

Avec une sorte detendresse mouillée qui l'a fait comparer à Dickens, Alphonse Daudet a su dire la destinée des humbles, des malchanceux,de tous ceux qui sont victimes de notre vie fiévreuse et surchauffée.

Il a observé le type bien moderne du déclassé, ou,comme on dit, du « raté » : tels sont le faux poète Amaury d'Argenton et surtout le comédien Delobelle.

Enfin AlphonseDaudet a incarné dans le personnage de Tartarin la nature méridionale, avec ses enthousiasmes faciles, ses illusions, sonperpétuel mirage.

Il a créé ainsi un type devenu populaire et dont le nom propre est devenu un nom commun.Au théâtre, il a donné un chef-d'oeuvre d'art sobre et d'émotion : l'Arlésienne (1872).

Outre ses grands romans, on doitencore à Alphonse Daudet de petits contes tout brillants de grâce et de sensibilité, Lettres de mon moulin (1869), Contesdu lundi (1873), qui sont bientôt devenus des classiques de la nouvelle.

Ecrivain français.

Il passe son enfance en Provence et doit très tôt s'engager dans la vie professionnelle, ses parentsne pouvant plus assumer sa charge.

Alphonse Daudet évoquera cet épisode dans son ouvrage le Petit Chose, qu'ilpublie en 1868.

Rapidement, il monte à Paris, publie des poèmes et collabore à plusieurs journaux, obtenant ainsi unecertaine notoriété.

En 1866, il fait paraître le recueil de contes, Lettres de mon moulin, composé notamment du texte: la Chèvre de monsieur Seguin.

Il crée, en 1870, un personnage de Provençal exubérant qu'il fait évoluer dansplusieurs intrigues, Tartarin de Tarascon et Tartarin dans les Alpes, notamment.

L'Arlésienne, extraite des Lettres demon moulin, est mise en musique par Georges Bizet.

Ses romans réalistes sont souvent empreints de fantaisie.

Alphonse Daudet (1840- 1897) L'auteur des Lettres de mon Moulin et de Tartarin n'a pas été qu'un aimable conteur, mais également un romancierréaliste, observateur lucide des moeurs de son époque. Fantaisie et humour.Né à Nîmes, Alphonse Daudet s'installa à Lyon avec sa famille en 1848.

La ruine de son père (1855), fabricant de foulardsde soie, l'obligea à interrompre ses études pour prendre un poste de surveillant au collège d'Alès, expérience douloureusequ'il raconta dans Le Petit Chose (1868).

En 1857, il rejoignit son frère Ernest à Paris, où il mena une vie d'écrivainbohème.

Le poste de secrétaire du duc de Morny ( 1860) lui assura pendant quelques années la sécurité matérielle.

Il semaria en 1867.

L'année précédente, il avait commencé à publier en feuilleton des Chroniques provençales qui parurent envolume sans obtenir de grand succès, sous le titre de Lettres de mon Moulin (1869).

Ce célèbre recueil, considéré commeson chef-d'oeuvre, n'est pourtant pas entièrement de sa plume; son ami Paul Arène y a collaboré et sa femme Julia l'aretouché.

Son ouvrage suivant, Les Aventures prodigieuses de Tartarin de Tarascon (1872), est un roman héroï-comique;le personnage de Tartarin, portrait satirique du Méridional hâbleur et mythomane, mais bon enfant, connut un certainsuccès, de sorte que Daudet lui consacra deux autres romans, Tartarin sur les Alpes (1885) et Port-Tarascon (1889).

Lesoeuvres de la première époque sont caractérisées par unstyle léger et poétique, un humour tendre où affleure la sympathie de l'auteur pour les êtres défavorisés par le sort. Le romancier réaliste.Après les Contes du Lundi (1873) inspirés par la guerre de 1870, Daudet écrivit une série de romans de moeurs quiprésentent un tableau réaliste de la société contemporaine.

Fromont jeune et Risel aîné (1874) décrit le monde del'industrie et du commerce.

Le Nabab ( 1877) est le portrait, tiré d'un fait divers, d'un parvenu qui meurt ruiné.L'Evangéliste (1883) traite du fanatisme religieux.

Atteint de tabès (une forme de syphilis), Daudet souffrit cruellementpendant les dernières années de sa vie, à tel point qu'il songea à se suicider.

Il a tenu le journal de sa maladie (La Doulou,1931). Citation."La vraie joie du romancier restera de créer des êtres, de mettre sur pied, à force de vraisemblance, des types d'humanitéqui circulent désormais par le monde avec le nom, le geste, la grimace qu'il leur a donnés et qui font parler d'eux ...

endehors de leur créateur, et sans que son nom soit prononcé".

A.

Daudet. »